Une retraitée déclarée morte par erreur alors que son coeur battait encore
Une femme de 87 ans a été déclarée morte par erreur, le 2 avril dernier, par le personnel d'une résidence-senior située à Vincennes, dans le Val-de-Marne. La famille de cette octogénaire décédée depuis, a porté plainte pour non-assistance à personne en danger.
Son cœur battait encore. Claire Koukoui était encore en vie quand sa fille Sylvie s'est précipitée dans son studio de la résidence-senior Les Essentielles, à Vincennes, dans le Val-de-Marne, dans la soirée du 2 avril dernier. Plus d'une heure auparavant, Sylvie Koukoui avait tenté de joindre sa mère par téléphone, en vain, rapporte le journal Le Parisien. Elle avait alors prévenu l'accueil de l'établissement.
"À 23 h 20, l'agent d'accueil m'a finalement rappelé, pour me dire sans ménagement, de revenir le lendemain pour la levée du corps. J'étais sidérée. Je lui ai dit : Mais vous êtes en train de m'annoncer la mort de ma mère !", raconte-t-elle au quotidien. Prise d'une vive émotion, Sylvie Koukoui ne pouvait pas attendre le lendemain. Elle a donc décidé de se rendre à la résidence, en compagnie de sa fille et de son amie Céline Martin, adjointe au maire en charge des seniors à Vincennes.
Une fois sur place, la fille de Sylvie Koukoui a voulu monter voir sa grand-mère. "Elle est redescendue affolée en expliquant qu'elle avait senti un pouls et le cœur qui battait !", s'émeut la mère de famille qui a immédiatement appelé les secours. Ce n'est que lorsque l'élue à la mairie de Vincennes a pris le téléphone que les pompiers se sont déplacés. Mais ces derniers n'ont rien pu faire, suite à un arrêt cardiaque, la retraitée est partie pour de bon. Le décès a été prononcé à 00h38, selon des informations du Parisien.
"En arrêt cardiaque depuis plusieurs heures"
Mais Sylvie Koukoui ne lâche pas le morceau et veut comprendre ce qu'il s'est vraiment passé cette nuit-là. Selon les résultats de l'enquête interne menée par la section « contentieux opérationnel » de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), une intervention plus rapide n'aurait rien changé : "Au regard de ces constatations physiques, le médecin estime que votre maman était certainement en arrêt cardiaque depuis plusieurs heures."
La famille de la défunte a décidé de porter plainte pour non-assistance à personne en danger. La direction de la résidence-sénior assure de son côté que leur employée "a respecté le protocole en appelant les pompiers avant d'être rappelée par les services d'urgence". Une enquête pénale est en cours.
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités