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Sports

"Un réel soutien pour les femmes" : le départ du Tour de France féminin suscite la ferveur populaire

REPORTAGE De notre envoyé spécial sur le Tour de France – Le Tour de France Femmes s'est élancé de Clermont-Ferrand dimanche, une ville que la Grande Boucle avait déjà visitée deux semaines plus tôt avec le peloton masculin. Le passage du Tour de France Femmes y a suscité la même ferveur populaire que celui des hommes, a constaté l’envoyé spécial de France 24. Reportage. Le public a répondu présent à Clermont-Ferrand pour le Tour de France Femmes, le 23 juillet 2023. La place de Jaude est devenue la "place jaune" l'espace d'une journée dimanche 23 juillet, à Clermont-Ferrand, dans le centre de la France. La folie du Tour de France a envahi la capitale de l'Auvergne, qui s'est colorée de maillots bariolés, T-shirts à pois rouges, bobs verts et autres drapeaux… Les championnes de la petite reine commencent leur Grande Boucle au moment où leurs homologues masculins s’apprêtent à piquer leur dernier sprint sur les Champs-Élysées. Dans les rues du centre-ville, la ferveur est similaire à celle déclenchée mi-juillet par le passage des coureurs masculins. Un public de passionnés et passionnées de cyclisme et du Tour de France est venu encourager à corps et à cri les 22 équipes et 154 coureuses. Parmi elles, les plus grands espoirs du cyclisme tricolore ne cachent pas leur émotion face à ce peuple du vélo qui a répondu présent. "Après les Champs-Élysées l'an dernier, on attendait de voir si le public allait répondre présent cette année à Clermont. Et il est bien là", note Évita Muzic, qui dispute sa deuxième Grande Boucle pour le compte de la FDJ-Suez-Futuroscope. "L'an dernier, je me disais que les cris, c'était parce que c'était dans ma région. Mais, là ce matin, sur le podium, j'ai eu des frissons ! Il y avait beaucoup de monde qui m'encourageait, c'était super", commente Juliette Labous, qui a fini 2e du Giro au début du mois. Les cris "Juliette ! Juliette !" lui arrachent un grand sourire au moment de rejoindre la ligne de départ. "J'avais un peu d'appréhension car c'était normal que la première édition attire du monde. Mais il fallait confirmer cette année et au final, j'ai l'impression qu'il y a presque plus de gens." Chaque passage d'une équipe pour se présenter sur le podium de présentation vaut aux coureuses une ovation. La FDJ-Suez-Futuroscope, seule équipe française faisant partie du World Tour – la première division cycliste –, remporte l'applaudimètre, talonnée par les autres équipes françaises : Cofidis, Saint-Michel-Auber93 et Arkea Pro Cycling. La Jumbo-Visma de Marianne Vos, la Movistar d'Annemiek van Vleuten et la DSM de Juliette Labous ne s'en sortent également pas mal, sans doute grâce à leurs maillots similaires à l'équipe masculine. "Deux Tours sinon rien !" La ville de Clermont-Ferrand avait axé sa communication autour du slogan "Deux Tours sinon rien !", une référence au double passage du Tour, une première fois entre les 10 et 12 juillet pour les hommes et une seconde fois ces 23 et 24 juillet pour les femmes. Et si, à la veille de l'évènement, les locaux craignaient un pétard mouillé pour les femmes, force est de constater que l'enthousiasme était finalement de sortie. "L'année dernière, c'était chouette d'avoir un passage de témoin entre la dernière étape des hommes et la première des femmes à Paris. Maintenant, le rendez-vous est pris. Et on voit le public répond présent pour ce Grand départ", note Marion Rousse, directrice du Tour de France, à quelques minutes d'en siffler le coup d'envoi. Au milieu des drapeaux colombiens, bretons, australiens, les Auvergnats présents ne sont pas d'un avis différent sur la fan zone installée par la ville de Clermont-Ferrand.  "Cette fan zone est superbe, très bien placée. On ne voit pas tellement de différence avec les hommes il y a quelques jours. Il y a un réel soutien pour les femmes", explique Johnny, un antiquaire de 49 ans, venu avec ses deux enfants. Son fils Jouhan est ravi d'avoir eu une deuxième occasion de partir à la chasse aux bibelots de la caravane publicitaire. Il arbore un T-shirt à pois du sponsor du maillot de meilleure grimpeuse, le bob bleu ciel du sponsor du meilleur jeune et un drapeau du département. "Ça ramène du monde tout ça. C'est convivial", explique l'adolescent de 17 ans, qui ne suit pas particulièrement le cyclisme en dehors du Tour. La petite dernière est plus timide mais elle a quand même le sourire ravie de celle qui passe une bonne journée. Après une initiation au vélo sur un des stands, elle a pu voir ses héroïnes passées sur l'écran géant. Désormais, elle veut pédaler "comme elles".

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