Un pharmacien incarcéré après une fraude aux tests antigéniques de 18 millions d'euros
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Un pharmacien incarcéré après une fraude aux tests antigéniques de 18 millions d'euros Un pharmacien parisien de 46 ans a été mis en examen puis incarcéré le 17 décembre dernier pour escroquerie et blanchiment en bande organisée, faux et usage de faux
Soupçonné d'avoir facturé des millions de tests antigéniques fictifs à la sécurité sociale, un pharmacien parisien a été incarcéré mi-décembre.
C'est ce qu'on appelle s'enrichir sur le dos de la Sécu. "Docteur Zac", dont la pharmacie est située dans le XIe arrondissement de Paris, est soupçonné d'avoir facturé "plus de 3 millions de tests à la Sécurité sociale entre septembre et décembre 2021", écrit le journal Le Parisien. Le pharmacien de 46 ans mis en examen puis incarcéré le 17 décembre dernier pour escroquerie et blanchiment en bande organisée, faux et usage de faux.
Avec son complice présumé, également pharmacien dans la capitale, "Docteur Zac" facturait à la Sécu des tests anti-Covid prétendument vendus à des professionnels de santé. La somme dérobée à la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) de Paris avoisine les 18 millions d'euros, selon les informations du Parisien. C'est le Canard enchaîné qui a révélé cette escroquerie.
Un médecin a découvert qu'il avait acheté à son insu des milliers de tests
Les investigations ont débuté après qu'un médecin a découvert qu'il avait acheté à son insu des milliers de tests. Alerté par plusieurs professionnels de santé, Bruno Maleine, président du conseil régional de l'Ordre des pharmaciens d'Île-de-France, a déposé plainte dans un premier temps pour démarchages intempestifs. "Ces officines basées à Paris proposent gratuitement des tests à des professionnels résidant dans le sud de la France ou qui n'ont jamais demandé ces produits, c'est étrange", explique-t-il au Parisien.
Entre septembre et mi-décembre 2021, le pharmacien aurait surévalué ses déclarations de tests réalisés dans son officine mais aussi gonflé le nombre de kits de tests vendus à des médecins. Pour l'heure, l'enquête suit son cours. "On doit encore comprendre le mécanisme des remboursements par la CPAM", ont déclaré les enquêteurs à l'Agence France Presse (AFP). Les différents transporteurs missionnés, les millions de commandes et les destinataires des kits doivent encore être passés à la loupe.
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