Un condamné à mort vit un véritable calvaire : son exécution a été ratée
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Un condamné à mort vit un véritable calvaire: son exécution a été ratée Sean Murphy, un journaliste de l'agence américaine AP n'en revient toujours pas
Un condamné a vomi et a convulsé avant de s'éteindre, le 28 octobre dernier, lors de son exécution aux Etats-Unis.
"J'ai été témoin de 14 exécutions, je n'avais encore jamais vu ça". Sean Murphy, un journaliste de l'agence américaine AP n'en revient toujours pas. Il a assisté, le 28 octobre dernier dans l'Etat américain de l'Oklahoma, à l'exécution ratée de John Grant, un Afro-Américain de 60 ans condamné en 2000 à la peine capitale pour le meurtre d'une employée de prison, rapporte l'Agence France Presse (AFP). Selon lui, le condamné à mort a convulsé une vingtaine de fois et a vomi à plusieurs reprises avant de s'éteindre. Des convulsions qui ont commencé juste après l'injection du premier produit qui compose le cocktail létal.
Ce cocktail létal pose question car il est soupçonné de causer d'atroces souffrances aux condamnés. C'est la raison pour laquelle cet État conservateur avait décidé, il y a six ans, de mettre en pause les mises à mort. Mais la Cour suprême des Etats-Unis a donné son feu vert aux autorités pénitentiaires pour qu'ils renouent avec les exécutions.
Des exécutions chaotiques similaires
Des exécutions chaotiques similaires ont déjà eu lieu. En 2014, un condamné prénommé Clayton Locket a agonisé pendant 43 minutes après avoir reçu l'injection qui combine un sédatif, le midazolam, et un anesthésiant, censés empêcher la douleur avant l'injection de chlorure de potassium à dose létale. En 2015, un autre condamné, Charles Warner, s'est vu administrer un produit non-conforme par les bourreaux à qui il s'était plaint que son "corps brûlait" avant de mourir.
Le 18 novembre prochain, l'Oklahoma prévoit d'exécuter Julius Jones, un Afro-Américain de 41 ans, condamné en 2002 à la peine capitale pour le meurtre d'un homme d'affaires blanc qu'il a toujours nié, rappelle l'AFP. Il est soutenu par de nombreuses associations et personnalités comme Kim Kardashian, convaincues de son innocence.
Dale Baich, l'avocat de plusieurs condamnés dont John Grant, a dénoncé le protocole d'exécution de l'Oklahoma soulignant qu'il n'avait "pas fonctionné correctement pour la troisième fois d'affilée". Selon lui, "il ne devrait plus y avoir d'exécutions en Oklahoma avant que débute un procès en février", consacré à cette controverse.
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