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Arts et People

Un chef d'entreprise vendait des pass d'entrée d'immeuble à des cambrioleurs parisiens

L'entrepreneur, aidé de plusieurs complices, aurait vendu des pass d'entrée d'immeuble à des voleurs. Au total, 130 cambriolages auraient eu lieu à Paris grâce à ce petit trafic. Les pass Vigik, ce sont ces pass d'entrée permettant d'ouvrir les portes magnétiques des immeubles. En France, plus de 600 000 adresses en sont équipées. Un précieux sésame pour les voleurs, et ça, certains l'ont bien compris. Un chef d'entreprise indien de 41 ans, spécialisé dans la distribution de prospectus, est accusé d'avoir fourni ces badges à des complices de la communauté indienne. De leur côté, ces derniers avaient pour mission de les vendre à des cambrioleurs de la capitale. Selon Le Parisien, ces hommes sont soupçonnés d'avoir commis 130 vols par effraction entre 2018 et 2019. Interpellés depuis, les cambrioleurs ont assuré avoir acheté les fameux pass "auprès de membres de la communauté indienne", comme le souligne une magistrate. La marche à suivre était simple. L'un récupérait des badges légalement, dans le cadre de son activité professionnelle. Les autres réalisaient des copies et les encodaient pour 24 heures avant de les revendre à de très nombreux cambrioleurs. "75% des suspects de vols par effraction arrêtés à Paris étaient en possession de ces faux pass, et la moitié d'entre eux avait été fournis par le même réseau de trafiquants", souligne un policier au Parisien. Des milliers d'euros en liquide et des copies de pass dans l'appartement de l'entrepreneur Les forces de l'ordre arrêtent finalement trois suspects le 5 octobre 2020. L'appartement du chef d'entreprise est perquisitionné, et les policiers retrouvent sur place 33 000 euros en liquide ainsi que 36 copies de pass Vigik. Au fil de l'enquête, l'analyse de son patrimoine permet de découvrir l'acquisition par le quadragénaire d'un appartement en Espagne (d'une valeur de 133 000 euros), ainsi que la présence de comptes bancaires à l'étranger. Le trio fini par passer aux aveux durant leur garde à vue. Toujours selon le Parisien, le chef d'entreprise explique que sa société ne lui rapporte que 1200 euros par mois et que son petit trafic lui permet d'engranger 2000 euros de complément mensuels. Il continue son discours en affirmant être sous l'emprise d'un homme, qu'il surnomme Le Patron. Et assure qu'il récupérerait toujours les cartes magnétiques après leur usage illégal. La crise sanitaire a depuis eu un effet frein sur les cambriolages. En Île-de-France, ils ont diminué de 12,9% sur l'année 2020. Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

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