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"Uber Files" : "Des méthodes brutales pour imposer le fait accompli"

À la Une de la presse lundi : les "Uber files", des révélations du Consortium international des journalistes d’investigation, sur les pratiques du groupe américain Uber ; la motion de défiance déposée aujourd’hui par les députés de la Nupes contre le gouvernement d’Élisabeth Borne ; et du sport "made in UK". Le + : Recevez tous les matins la Revue de presse de France 24 sur votre iPhone ou sur tout autre mobile. Et également toujours sur votre PC en devenant fan sur Facebook… À la Une de la presse, lundi 11 juillet, les "Uber files", des révélations du Consortium international des journalistes d’investigation sur les pratiques du groupe américain Uber. Des méthodes brutales pour s’implanter coûte que coûte, partout dans le monde : les quelque 120 000 documents, datant de 2013 à 2017, et transmis par une source anonyme au Guardian ainsi qu’à plusieurs médias internationaux, montrent comment les dirigeants d’Uber ont non seulement violé délibérément la loi mais aussi semé le désordre, pour s’imposer par le fait accompli, pour imposer "un état de fait à l’État de droit", pour reprendre les mots d’un ancien député français. Une stratégie dont témoigne, par exemple, un document interne de 2016. À l’époque, des manifestations de taxis en Europe débouchent sur des violences contre des chauffeurs et des clients d’Uber et ce communiqué recommande, justement, que l’entreprise se saisisse de ces débordements pour "mettre une pression supplémentaire sur les décideurs politiques". Ce serait "très efficace d’avoir des photos de violence à Barcelone cette semaine, et d’autres incidents", préconise son auteur Mark MacGann, le lobbyiste en chef pour la zone Europe, à la veille d’une rencontre avec un cadre de la Commission européenne. Des pratiques dont Uber soutient qu’elles n’ont plus cours : "Nous n'avons pas fait et ne ferons pas d'excuses pour des comportements du passé. qui ne sont clairement pas alignés avec nos valeurs actuelles", a réagi l’actuelle responsable des Affaires publiques d'Uber. Les révélations de l’ICIJ font également état de pressions d’Uber sur plusieurs dirigeants, de Joe Biden à Olaf Scholz, en passant par Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie. Le Monde rappelle que "l’actuel président de la République n’a jamais caché sa sympathie pour Uber et son modèle", lui qui déclarait en 2016 qu’il n’allait pas interdire Uber, parce que "ce serait renvoyer (les jeunes de banlieue sans qualifications) vendre de la drogue à Stains" – en Seine-Saint-Denis, en banlieue parisienne. Mais selon le journal, le futur chef de l’État serait allé bien au-delà de simples déclarations de soutien, les "Uber Files" montrant "à quel point Emmanuel Macron a été, à Bercy, plus qu’un soutien, quasiment un partenaire". Il est décrit comme "un ministre qui (aurait suggéré) à Uber de transmettre des amendements 'clés en main' à des députés amis", que l’entreprise n’aurait pas hésité "à solliciter lors de perquisition dans ses locaux", et qui se serait "presque excusé de l’entrée en vigueur, en 2014, de la loi Thévenoud" – sur les droits et les devoirs des taxis et des VTC. Emmanuel Macron, dont le gouvernement affronte lundi une motion de censure – qui n’a toutefois aucune chance d’aboutir. Dans ce cas, pourquoi les députés de la Nupes, l’alliance de la gauche, ont-ils déposé cette motion de défiance ? Libération évoque un acte avant tout symbolique, "une réponse du berger à la bergère, après le refus de la Première ministre (Élisabeth Borne) de soumettre son discours de politique générale à un vote de confiance". Selon Libé, il s’agirait aussi, pour la Nupes, de "se poser en première force d’opposition, tout en tentant de consolider une union toujours précaire". Au Royaume-Uni, les candidats se bousculent pour prendre la place de Boris Johnson à Downing Street à la fin de l’été. D’après The Independent, onze prétendants sont déjà entrés dans la course, la dernière en date étant la cheffe de la diplomatie, Liz Truss, qui cherchera certainement à voler à l’ex-ministre des Finances, Rishi Sunak, son statut de favori. Les candidats à la succession de "BoJo" ont déjà commencé à s’écharper, sur des sujets aussi variés que le Brexit, les réductions d’impôts et les droits des personnages transgenres – une compétition qui laisse sceptique Morten Morland, dont le dessin pour The Times montre Rishi Sunak faisant son entrée sur un court de tennis. L’ex-ministre de la santé Jeremy Hunt et tous ses rivaux lui emboîtent le pas, sans que l’on sache encore lequel d’entre eux disputera la finale dont l’affiche opposera "l’odieux glandeur" au "fou irresponsable". On ne se quitte pas là-dessus. À la rubrique tennis britannique, toujours, quoique dans une tout autre catégorie. The Independent revient sur le nouveau "sacre", dimanche, de Novak Djokovic, à Wimbledon, le septième titre décroché par le Serbe sur le gazon londonien, face à l’Australien Nick Kyrgios. Bravo à Djoko et bravo aussi également aux Bleues, qui ont réussi leur entrée dans l’Euro féminin, en battant les Italiennes (5-1). Cette victoire permet aux Françaises de prendre la tête de leur groupe. Prochain rendez-vous pour les Tricolores jeudi prochain, face à la Belgique. Retrouvez tous les matins sur France 24 la Revue de presse (du lundi au vendredi, à 7 h 20 et 9 h 20 heure de Paris). Suivez également tous les week-ends en multidiffusion la Revue des Hebdos.

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