Thomas Pesquet : cette drôle d'appréhension qu'il a pour son retour dans l'ISS
Jeudi 22 avril 2021, Thomas Pesquet décollera de Cap Canaveral en Floride pour la mission 'Alpha'. Quelques jours avant son second voyage dans l'espace, l'astronaute français s'est confié dans les colonnes de Paris Match.
Moins de cinq ans après son premier voyage dans l'espace, Thomas Pesquet montera à bord de la capsule Crew-2 Dragon de SpaceX le jeudi 22 avril 2021. Si ce dernier rejoindra une nouvelle fois l'ISS, la Station spatiale internationale, il aura également un nouveau rôle : celui de commandant de bord de l'ISS. Quelques jours avant de décoller pour la mission 'Alpha', l'astronaute a accepté d'accorder un entretien à Paris Match. Évoquant ce dont il est le plus impatient, Thomas Pesquet a confié : "Évidemment flotter ou regarder la Terre sont des trucs dingues, dont on ne peut jamais se lasser. Mais honnêtement, ce que j'attends, c'est plutôt le sentiment d'être 'en mission.' Il règne une atmosphère qui dégage une énergie particulière. Tout le monde tire dans le même sens. On vit rarement ça. En réalité, il n'y a qu'une priorité : aller au bout de la mission. Le reste n'existe pas. Ni les SMS, ni le téléphone, ni le rendez-vous avec le plombier... J'avais perdu ce sentiment d'être tendu à l'extrême vers un objectif. C'est ce que j'ai le plus envie de retrouver."
Alors qu'il a déjà voyagé dans l'espace, Thomas Pesquet sait donc à quoi s'attendre. Expliquant que certaines choses l'emballaient moins, il a expliqué avec humour : "La station spatiale, c'est plutôt le camping municipal que l'hôtel 5 étoiles ! Je vous épargnerai la description détaillée des toilettes, mais disons qu'il faut s'y habituer... Ce qui m'excite le moins, c'est peut-être que, cette fois, nous serons plus nombreux. On va monter à quatre dans le Crew Dragon, nous étions trois dans le Soyouz. Nous serons donc sept à bord de la station. Et surtout, avant, il y avait trois Russes d'un côté et trois Américains de l'autre." Impatient de partir en mission, l'astronaute de 43 ans a ajouté : "Cette fois, il y aura deux Russes et, côté américain, nous serons cinq ! On va peut-être un peu se marcher sur les pieds. Sans parler des problèmes de logistique et de la gestion de nos déchets. Ça ne m'enchante pas vraiment, mais ça fait partie du boulot."
"Je dors super bien en apesanteur"
Évoquant son quotidien dans l'espace, Thomas Pesquet a confié également à Paris Match : "On regarde par la fenêtre et on discute. Un peu comme dans un road trip avec des copains. Sauf que ça se passe à 200 kilomètres d'altitude et à 28 0000 km/h. On se repose beaucoup aussi, et moi, je dors super bien en apesanteur. En l'occurrence, j'avais fait une nuit de neuf heures, ce qui ne m'arrive pas souvent au sol." Ayant une pression énorme, il a ajouté : "La patience fait partie des qualités d'un astronaute. Mais plus on s'approche de la station, plus les tâches augmentent. Les vingt dernières heures sont quand même assez speed."
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités