TEMOIGNAGE. “Je suis toujours hantée par le clown tueur dont j'ai été l'avocate”
Karen Conti, avocate, a assisté quand elle était enfant à la découverte de dizaines de cadavres trouvés dans la maison d'un voisin. Des années plus tard, elle s'est retrouvée face au coupable, un clown tueur qui hante toujours ses nuits.
Bonne nouvelle pour les amateurs des nombreux documentaires Netflixqui se penchent sur les serial killers les plus sombres de l'histoire. Depuis ce mercredi 20 avril, la minisérie John Wayne Gacy : Autoportrait d'un tueur est disponible sur la plateforme de streaming et propose, à travers trois épisodes, de se plonger dans les origines du "Killer Clown", ou "clown tueur" qui a fait un carnage aux Etats-Unis dans les années 70 grâce au personnage de clown très populaire qu'il s'était créé, Pogo. Si Netflix a décidé de lui consacrer un documentaire, c'est parce que le réalisateur Joe Berlinger, à qui on doit déjà le documentaire sur le tueur en série Ted Bundy, s'est penché sur des heures d'enregistrement audio inédites des interrogatoires de John Wayne Gacy qui permettent de se plonger directement dans la tête de ce tueur sanguinaire.
La sortie du documentaire a également été l'occasion pour le Sun d'interroger une personne qui a directement été confrontée à John Wayne Gacy : la dernière avocate qu'il a eue avant de recevoir une injection létale suite à sa condamnation à mort. Il s'agit de Karen Conti qui, lorsqu'elle était encore enfant, habitait si près du tueur qu'elle a pu assister aux macabres découvertes ayant été faites au domicile du Clown Tueur. Une des spécialités de Gracy était en effet d'attirer de jeunes hommes chez lui avant de les attacher, les violer, les tuer puis les dissimuler dans les fondations de sa propre maison, voire dans son jardin. Lorsqu'elle s'est adressée au Sun, Karen Conti a expliqué que son client était "le genre de type qui peut violer et tuer quelqu'un puis se faire un sandwich alors que le corps est encore chaud".
Le Killer Clown a tué 33 jeunes hommes entre 1972 et 1978
Toujours extrêmement perturbée par ses entretiens avec le Killer Clown, l'avocate raconte "Il m'a dit une fois qu'il avait regardé Le Silence des Agneaux. Et je lui ai demandé ce qu'il avait ressenti, s'il n'avait pas trouvé ça terrifiant. Il m'a répondu : 'Oh non, vous ne comprenez pas, quand vous êtes John Gacy, vous êtes du côté du tueur'". Au cours de ses entretiens, Karen Conti - qui a passé plus de 50 heures avec son client avant sa mort en 1994 - a également appris à distinguer son absence d'empathie derrière une façade aussi normale. "Je suis toujours hantée par la façon dont il a pu faire semblant d'être normal pendant toutes ces années. Je n'avais que 29 ans quand je l'ai rencontré en 1993, mais ça m'a marquée pour la vie. Il était jovial, charmant, amical, intelligent et il n'avait pas l'air mauvais. S'il avait eu l'air malfaisant et qu'il avait agi de manière maléfique, il ne s'en serait jamais aussi bien tiré pendant toutes ces années".
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