news-details
Digital World

Sur TikTok, l’Américain Jimmy Darts teste la générosité des passants et fait des millions de vues

En un an, il a gagné huit millions d’abonnés en multipliant les vidéos de caméra caché. On le voit ainsi se mettre au défi de trouver un généreux donateur pour, par exemple, réchauffer un repas ou profiter de la climatisation. Des vidéos qui entraînent la générosité des internautes. Sur TikTok, où l’on trouve principalement des chorégraphies, Jimmy Darts, un américain de 26 ans, ne propose que des vidéos pour promouvoir le don, la gratuité, l’entraide. Et la démarche a fait de lui une star en moins d’un an : plus de 200 millions de vues cumulées et huit millions d’abonnés qui le regardent quotidiennement se lancer des défis dans la rue. Des défis plus ou moins cocasses, comme trouver quelqu’un qui accepte de le laisser s’asseoir dans sa voiture pour profiter de la climatisation en pleine canicule, ou dénicher un habitant qui veuille bien réchauffer son déjeuner au micro-ondes. La plupart des gens l’envoient balader, voire l’insulte, un homme l’asperge même de lacrymogène. Mais, il y a toujours, à la fin, quelqu’un, homme ou femme, qui ouvre sa porte, sans barguigner. Et chacun dans les commentaires de se demander ce qu’il aurait fait dans la même situation : "Aurais-je ouvert ma porte, ou non ?" C’est là que ses vidéos prennent une autre dimension puisque pour "être généreux avec les généreux", Jimmy Darts remet de l’argent aux bons samaritains, 500 dollars, parfois 1 000 dollars, que les donateurs anonymes ont tous le réflexe de refuser, sans exception, avant d’accepter en apprenant que l’argent vient d’une cagnotte dédiée. Au départ, cet argent venait uniquement du portefeuille de Jimmy Darts, et puis les abonnés ont créé eux-mêmes des micro-cagnottes. Le don entraine le don. En tout cas, partager s’apprend, c’est ce qu’explique le TikTokeur dans l’une de ses vidéos : "Quand j’étais petit, dit-il, à chaque fois que nos parents nous donnaient une somme d’argent, pour Noël ou un anniversaire, ils nous disaient qu’une moitié était pour nous, et l’autre à donner. J’ai toujours appliqué ce principe, simplement depuis un an, j’ai décidé de le filmer." Il commence par donner la parole aux sans-abris pour leur faire raconter leur histoire, leur parcours, et, rapidement, il réalise qu’après chaque mise en ligne de vidéos, ses abonnés se mobilisent, envoient de l’argent, jusqu’à 20 000 dollars par exemple récoltés en 24 heures pour un SDF à Miami. Faut-il forcément être ému pour donner ? Jimmy Darts espère casser cette idée, et montrer que non, que c’est une question de rapport aux autres, et surtout que ça ne devrait pas avoir de prix.

You can share this post!