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Insolite et Faits divers

Seine-Saint-Denis : ce que l'on sait du contrôle de police à Stains, durant lequel deux personnes ont été grièvement blessées

Seine-Saint-Denis : ce que l'on sait du contrôle de police à Stains, durant lequel deux personnes ont été grièvement blessées Dans la nuit de dimanche à lundi, à Stains, un conducteur a tenté de fuir un contrôle routier, percutant des policiers. Ceux-ci ont tiré pour tenter de stopper le véhicule, blessant le conducteur et sa passagère. Les images ont été abondamment partagées sur les réseaux sociaux. Une vidéo amateur montre deux personnes grièvement blessées par des tirs de policiers dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 août, lors d'un contrôle routier à Stains, en Seine-Saint-Denis.  Le conducteur et la passagère ont été hospitalisés, mais leur pronostic vital n'était plus engagé lundi après-midi. Trois policiers, dont deux ont été blessés, ont quant à eux été placés en garde à vue dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui a été saisie. Franceinfo fait le point sur ce que l'on sait de cette affaire. Un contrôle à la suite d'un refus d'obtempérer Les faits se sont déroulés dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1h30, au niveau du boulevard Maxime-Gorki à Stains. A la suite d'un refus d'obtempérer, trois policiers de la brigade anti-criminalité de Stains ont tenté de contrôler le conducteur d'un véhicule, à bord duquel se trouvait également une passagère, a appris franceinfo de source policière.  Les images partagées sur les réseaux sociaux montrent une partie du contrôle, filmée depuis un autre véhicule. La scène n'est pas entièrement visible sur la vidéo. On y voit toutefois la voiture où se trouvent le conducteur et la passagère immobilisée près des forces de l'ordre, puis faire marche arrière.  La porte-parole de la préfecture de police assure, dans une vidéo publiée lundi après-midi sur Twitter, qu'un policier a alors été percuté. Un deuxième policier a de son côté tenté d'immobiliser la voiture, et s'est accroché au véhicule. Le conducteur est ensuite reparti en marche avant. L'agent de police "a été entraîné sur plusieurs mètres", déclare-t-elle. La vidéo amateur montre également l'un des agents tirer sur la voiture du côté passager. Ce dernier rejoint ensuite son collègue du côté conducteur et tous deux tirent à plusieurs reprises en direction du véhicule. Les agents ont utilisé leur arme de service, a précisé la préfecture de police. Sur les images, il semble difficile d'identifier les policiers, qui ne portent pas de brassard. La préfecture de police ne s'est pas exprimée sur ce dernier point. Le pronostic vital des passagers n'est plus engagé Le conducteur âgé de 37 ans et sa passagère âgée de 40 ans ont été hospitalisés. Leur pronostic vital n'était plus engagé lundi après-midi. Contrairement à une rumeur abondamment relayée sur les réseaux sociaux, cet incident n'a pas fait de mort. Les deux policiers "également blessés" au cours de l'opération "ont été transportés à l'hôpital", précise la porte-parole de la préfecture de police. L'un est blessé à la main et au genou, l'autre à la cheville. Deux enquêtes ouvertes, les policiers placés en garde à vue A la suite de ces événements, le parquet de Bobigny a ouvert deux enquêtes, l'une pour tentative d'homicide volontaire contre un policier (sur lequel aurait foncé le véhicule), l'autre pour usage d'armes à feu par les policiers. La sous-direction de la police judiciaire de Seine-Saint-Denis et l'Inspection générale de la police nationale ont été saisies. Les policiers, eux, ont été placés en garde à vue dans les locaux de l'IGPN. Ils ont par ailleurs été entendus par la sous-direction de la police judiciaire de la Seine-Saint-Denis. Le conducteur et la passagère n'avaient en revanche pas encore été entendus par les enquêteurs lundi après-midi. "Cette vidéo d’une grande violence exige que toute la lumière soit faite sur ce drame. L’utilisation d’arme de service, par des policiers ne portant pas leurs brassards officiels n’est pas un acte anodin", a déclaré le maire PCF de Stains, Azzédine Taïbi, dans un communiqué, lundi soir. "La justice fera la lumière sur les faits, pas sur les réseaux sociaux", avait réagi, plus tôt dans la journée sur Twitter, le Syndicat indépendant des commissaires de police, qui dénonce une "vidéo parcellaire".

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