Rugby : Laporte, Galthié, Dupont, Dusautoir… des personnalités signent une tribune après l'assassinat de Federico Martin Aramburu
"Assassiné parce qu'il s'est opposé à des idées extrémistes et fascistes." Voilà les premiers mots de la tribune, publiée dans le quotidien L'Equipe et signée par plus de trois cents personnalités de l'univers rugbystique, en hommage à Federico Martin Aramburu, assassiné par un militant extrémiste le 19 mars dernier. Un mois après le décès de l'ancien international argentin et joueur de Biarritz, Bernard Laporte, président de la Fédération française de rugby, Fabien Galthié, le sélectionneur du XV de France, ou encore ses joueurs comme Antoine Dupont, Romain Ntamack ou encore Cyril Baille ont apporté leur voix, "en accord avec la famille Aramburu".
"Fede avait en lui les valeurs du rugby, d'humanisme", évoque ainsi la tribune. Tout au long du texte, ces les valeurs, citées dans la charte mondial de World Rugby depuis 2009, sont défendues : intégrité, passion, solidarité, discipline et respect. La tribune a aussi vocation à s'opposer et dénoncer l'"idéologie d'extrême droite", les principaux accusés étant d'anciens membres du GUD, un syndicat de l'extrême droite française.
"Ça aurait pu être chacun d'entre nous"
Parmi les signataires figurent aussi un certain nombre d'internationaux argentins (Mariano Galarza, Horacio Agulla, Martin Gaitan...), d'entraîneurs français (Ugo Mola, Laurent Labit...), mais aussi d'anciens internationaux du XV de France (Thierry Dusautoir, Imanol Harinordoquy, Dimitri Yachvili, Marc Lièvremont...) Ces personnalités, qui connaissaient de près ou de loin Federico Martin Aramburu ajoutent à son portrait "la générosité, la bienveillance, le combat pour une justice sociale et par dessus tout l'amour de la famille et du partage amical".
À la fin de cette tribune, une phrase marque également : "Le 19 mars dernier, au petit matin, ça aurait pu être chacun(e) d'entre nous à la place de Federico". Et de conclure par un message fort : "Nos différences sont notre richesse. Nous sommes une nation".