Roland-Garros : ce qu'il faut retenir de la 1e journée
Le Français Enzo Couacaud a enflammé la foule sur le court n° 9.
Le tournoi parisien du Grand Chelem s'est ouvert dimanche. La numéro 2 mondiale, Naomi Osaka, a inauguré le court principal d'une victoire tandis que les Français Clara Burel et Gilles Simon se sont vus indiquer la sortie dès le premier tour. Résumé non exhaustif du début de tournoi.
Pour le coup d'envoi de Roland-Garros, le public était au rendez-vous... et le soleil aussi. Comme toutes les journées d'ouverture, ce dimanche 30 mai a été riche en premières. Tour d'horizon.
• Le premier match sur le court Philippe-Chartier : Osaka lance son tournoi
La numéro 2 mondiale, Naomi Osaka, a eu l'honneur d'inaugurer l'édition 2021 de Roland-Garros sur le court Philippe-Chartier. En puissance mais en commettant beaucoup de fautes directes, elle a écarté Patricia Maria Tig (63e) en deux sets, 6-4, 7-6 (7/4), et en 1 h 47.
"J'espère que plus je jouerai, meilleure je serai sur terre battue, j'y travaille", a-t-elle brièvement déclaré avant de quitter le court.
Elle a annoncé que malgré les amendes, elle ne se rendrait pas aux conférences de presse à Roland-Garros évoquant le souci de préserver sa santé mentale. Les organisateurs l'ont condamné à une amende de de 15 000 dollars pour avoir refusé de se présenter à celle qui aurait dû suivre son premier match et l'ont menacé d'exclusion si elle venait à persister.
• La première surprise : Kerber s'incline d'entrée
Angelique Kerber, 27e mondiale, a été balayée dès le premier tour par l'Ukrainienne Anhelina Kalinina, 139e et issue des qualifications, en deux sets (6-2, 6-4) et en 1 h 26. L'Allemande de 33 ans, deux fois quart-de-finaliste à Paris (2012 et 2018) et triple vainqueur en Grand Chelem (Australie et US Open 2016, Wimbledon 2018), a été menée 5-0 dans chacune des deux manches. Dans la seconde, elle a sauvé une première balle de match avant de s'incliner sur la suivante.
Elle échoue pour la troisième fois d'affilée dès son entrée en lice aux Internationaux de France. Elle avait également perdu d'entrée à l'Open d'Australie en début de saison.
• La première Française éliminée : Clara Burel ne refera pas sensation
À l'automne dernier, Clara Burel avait été l'une des deux sensations françaises avec Hugo Gaston. Pour sa toute première participation au Grand Chelem parisien, elle était parvenue à se hisser au troisième tour. La Rennaise ne récidivera pas cette année. Elle échoue face à la Monténégrine Danka Kovinic (62e) en deux manches (6-3, 7-6), en ne parvenant pas à remporter le jeu décisif du deuxième set.
• Le premier Français éliminé : Barrère se casse les dents sur Fognini
Malgré un début de match en sa faveur, le Français Grégoire Barrère (122e) a été rapidement éteint par l'Italien Fabio Fognini (29e) en trois sets, 6-4, 6-1, 6-4.
Grégoire Barrère, 27 ans et invité par les organisateurs, a mené 4 jeux à 2, et a même obtenu une balle de 5-2 dans la première manche. À ce moment du match, Fognini avait déjà commis une quinzaine de fautes directes. Cependant, l'Italien s'est ensuite mis en marche et a remporté seize des 21 jeux suivants.
• Le premier Français qualifié : Enzo Couacaud met le feu au court n° 9
On n'entendait que le court n° 9 en début de journée. Enzo Couacaud, 177e mondial et bénéficiaire d'une invitation, a remporté sa première victoire sur le circuit principal en écartant le Biélorusse Egor Gerasimov (78e) en trois manches, 7-6 (7/3), 6-4, 6-3. Le Français de 26 ans a conclu sur un ace, mais il aura bien plus fort à faire au deuxième tour face à Pablo Carreno (12e).
"J'ai eu la chance de bien démarrer tout de suite et d'être dans mon match, d'être efficace. C'était vraiment un grand moment de bonheur", a déclaré le Français de 26 ans tout sourire. "C'était fantastique, de rejouer devant du public, ça avait manqué... Une ambiance unique, géniale. Les premiers points, j'avais des frissons partout. Les chants, les cris, c'était génial."
• Le premier "mousquetaire" éliminé : Gilles Simon défait par Marton Fucsovics
La génération dorée composée de Jo-Wilfried Tsonga (35 ans), Gilles Simon (36 ans), Richard Gasquet (34 ans) et Gaël Monfils (34 ans), surnommés "les quatre mousquetaires", semblent désormais plus proches de la fin que du début de leurs carrières. L'édition 2021 de Roland-Garros pourrait marquer leur dernière apparition commune dans le tournoi.
Au fil de leurs carrières hors norme, le public français a toujours soutenu les quatre hommes. Ce soutien n'a pas fait défaut dimanche à Gilles Simon, premier des quatre à entrer en lice. Son match face à Marton Fucsovics a été ponctué d'applaudissements et des chants "Gillou ! Gillou !" pour l'encourager à se dépasser.
Gilles Simon se montrant accrocheur dans le premier set conclu par un 6-4, les spectateurs ont longtemps cru que leur héros pourrait renverser la vapeur. Mais il a sombré dans le deuxième (6-1). Résistant, il est parvenu à pousser le troisième set jusqu'au jeu décisif, qu'il a perdu (7-5) malgré les crampes de son adversaire.