Roland-Garros : mais au fait, qui était... Roland Garros ?
Tandis que se tient dimanche 13 juin la finale hommes de Roland-Garros, Closer vous raconte qui était cet homme qui a donné son nom à l'un des plus grands tournois de tennis.
Roland-Garros, dernier jour. Après la victoire samedi 12 de la tchèque Barbora Krejcikova en finale femmes du tournoi du Grand Chelem, c'est Novak Djokovic et Stefanos Tsitsipas qui vont tout donner dimanche 13 juin pour tenter de remporter la finale hommes du tournoi, qui porte le nom d'un aviateur français, lieutenant pilote lors de la Première Guerre mondiale. Né en 1888, Roland Garros s'est fait connaître grâce à ses exploits sportifs en avion, et surtout de la toute première traversée de la mer Méditerranée, qu'il effectue le 23 septembre 1913 à bord d'un monoplan.
C'est lorsqu'il est enfant que Roland Garros se prend de passion pour l'aviation, dont il fera son métier en tant que pilote de course, puis ensuite, pilote durant la Première guerre mondiale. Fait prisonnier en 1915 par les Allemands, il sera retenu en captivité durant trois ans, ce qui dégradera fortement sa santé, notamment sa vue. Atteint de myopie, il ira même jusqu'à se faire faire des lunettes clandestinement pour pouvoir continuer de piloter des avions. Revenu au combat après plusieurs mois de remise à niveau, il meurt le 5 octobre 1918 à l'âge de 29 ans, soit quelques jours seulement avant l'Armistice, à l'issue d'un combat contre des Fokker D.VII. Son SPAD a explosé en l'air avant de s'écraser sur le territoire de la commune de Saint-Morel, dans les Ardennes, non loin de Vouziers où il est enterré.
Mais pourquoi un tournoi de tennis porte-t-il le nom de Roland Garros ?
Bien qu'adhérent à la section rugby du Stade français en 1906, Roland Garros n'a probablement jamais touché une raquette de tennis de sa vie, ou du moins, n'était pas connu pour pratiquer cette discipline. Si le tournoi français du Grande Chelem porte son nom, c'est uniquement parce qu'en 1927, alors qu'il était devenu président de la prestigieuse association de sport, l'athlète Émile Lesieur, ami de Roland Garros rencontré durant leur passage à HEC, exigea que l'on donna son nom au stade de tennis parisien qu'il fallait construire pour accueillir les épreuves de la coupe Davis ramenée en France par les "Mousquetaires", surnom donné à l'équipe de France de tennis victorieuse à six reprises de la Coupe Davis entre 1927 et 1932. "Je ne sortirai pas un sou de mes caisses si on ne donne pas à ce stade le nom de mon ami Garros", aurait même déclaré à l'époque Émile Lesieur. Un hommage qui perdure.
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