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Sports

Roland-Garros 2022 : "On est contentes d'être de retour"

REPORTAGE L'édition 2022 de Roland-Garros s'est ouverte, dimanche, dans une ambiance festive. Après deux années marquées par les restrictions sanitaires, le retour à la normalité fait plaisir aux habitués de la Porte d'Auteuil. Les sourires sont de retour à Roland-Garros. Cachés depuis deux ans par les masques et troublés par les restrictions sanitaires dues au Covid-19, les dentitions des fans de tennis ne font aucun doute sur leur plaisir d'être de retour Porte d'Auteuil, pour le tournoi français du Grand Chelem. Pour beaucoup, pas question d'en rater une minute, quitte à patienter pour entrer dans le complexe dès 10 h. Une rapide photo avec la statue de Rafael Nadal, 13 fois vainqueur sur la terre battue parisienne, et il est déjà l'heure de s'organiser pour optimiser sa journée. >> À lire aussi : Roland-Garros 2022 : sept joueurs et joueuses à suivre Claire et Delphine, 26 ans, sont deux habituées du tournoi parisien. Elles en sont même à "leur 5e ou 6e édition" et Claire a même travaille une année pour le tournoi. Les deux se décrivent comme "team Nadal". "On est contentes d'être de retour", confient-elles, alors que les deux amies ont fait partie des malchanceuses qui se sont vues retirer leur biller lors de l'édition précédente en raison de l'instauration de jauges sévères. En 2021, le tournoi parisien avait tout connu : des jauges restrictives limitant la venue du public, un couvre-feu qui empêchait les spectateurs de rester jusque tard dans la soirée pour les "sessions de nuit", et enfin il avait été le premier évènement français à expérimenter la mise en place du passe sanitaire. Les deux Picardes ne rateraient le tournoi pour rien au monde : "On est dans l'ambiance, on peut voir les joueurs de près, on essaie d'avoir des photos avec eux… Et on voit quelques matches aussi", sourie Claire, déjà soucieuse d'organiser au mieux leur passage Porte d'Auteuil pour croiser les joueurs à la sortie de leurs entraînements. "C'est stylé" François, 27 ans, est loin d'avoir l'expérience des deux jeunes femmes. Pour le néo-Parisien, il s'agit d'une grande découverte : "C'est grand, c'est stylé, les infrastructures sont impressionnantes", énumère-t-il, des étoiles dans les yeux. "Toute ma famille est fan de tennis. Moi moins, même si j'ai énormément de souvenirs télévisuels associés à Roland-Garros. Ça fait plaisir d'être là en vrai." Le jeune homme est venu avec Quentin, 26 ans, qui est également un novice de la Porte d'Auteuil. À son actif : un seul Roland-Garros en forme de sortie scolaire dont il ne garde que "peu de souvenirs". Les deux amis espèrent profiter de la journée avec leur billet leur donnant accès au court Simonne-Mathieu. Pour eux, le jeune phénomène espagnol Carlos Alcaraz fait figure de favori. >> À lire aussi : qui est Carlos Alcaraz, le nouveau prodige du tennis espagnol ? "Nostalgique du vieux Roland-Garros" L'inexpérience de François et Quentin tranche singulièrement avec la longue histoire de Marc, 27 ans, avec le tournoi. Celui qui se décrit comme un "passionné de tennis" a déjà connu une vingtaine de Roland-Garros en tant que spectateur, le premier remontant à 1991. Cette année, il est venu en famille : avec sa femme Aurélie, son fils Camille et son neveu et filleul Jean, venu spécialement de Bordeaux pour une première expérience tennistique. Il est capable de disserter pendant des heures sur ses plus beaux souvenirs dans le tournoi parisien. "C'est ma première fois. C'est beau, c'est impressionnant", déclare Jean, qui est fan de Nadal et Stanislas Wawrinka. "Moi, j'adore Tsisipas", renchérit son cousin. Même si toute la famille est unanime sur un nom : Roger Federer – qui sera malheureusement absent cette année. Après avoir raté les deux "éditions Covid", "deux éditions qui n'ont laissé aucune trace", Marc porte un regard critique sur l'évolution du site et du tournoi, débutée en 2011 et achevée en 2021. Durant cette décennie de travaux, la surface du site a été portée de 8,5 à près de 12 hectares Un nouveau court a été inauguré dans le jardin des serres d'Auteuil, le Simonne-Mathieu. Enfin, les aléas de la météo sont désormais atténués avec la possible couverture du court Philippe-Chatrier, le court central de 15 000 places environ, grâce à un toit rétractable opérationnel depuis l'an dernier. Cependant, pour Marc, ces travaux ont également un peu dénaturé le site. "Je suis nostalgique du vieux Roland-Garros. Avant, les courts étaient moins imposants, on avait moins l'impression de monde. Les allées étaient plus larges", critique le fan de tennis. "Et en plus, les prix augmentent. On en a moins pour notre argent." Il regrette également la disparition du court n°1, enceinte circulaire désormais remplacée par le Jardin des Mousquetaires. "C'était pour moi le meilleur court, avec des matches mythiques. Il y avait peu de monde mais il y avait un écho et une ambiance incroyables", regrette-t-il.

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