Retraitée décapitée à Agde : ce que l'on sait du principal suspect
Après le meurtre d'une septuagénaire à son domicile mercredi soir dans l'Hérault, un homme de 51 ans a été arrêté et placé en garde à vue.
Il aura fallu moins de vingt-quatre heures aux enquêteurs pour retrouver sa trace. Un homme de 51 ans a été interpellé et placé en garde à vue, jeudi 14 octobre, pour le meurtre d'une septuagénaire. Agée de 77 ans et mère de deux enfants, la victime avait été retrouvée décapitée à son domicile, à Agde (Hérault).
Son fils, qui vit en région parisienne, s'est inquiété mercredi car sa mère ne répondait pas au téléphone alors qu'il avait l'habitude de l'appeler tous les soirs vers 21 heures. Selon les informations de franceinfo, il a regardé la vidéosurveillance mise en place à l'intérieur du domicile de sa mère et a aperçu une ombre sur le sol. Il a alors alerté les secours.
Le principal suspect doit être présenté samedi 16 octobre à un juge d'instruction au palais de justice de Béziers "pour faire le point sur les derniers éléments de l'enquête et les suites de la procédure". Une conférence de presse du procureur de la République est prévue à 18 heures. En attendant, voici ce que l'on sait sur le principal suspect.
Il avait travaillé pour la victime
Le suspect n'était pas un inconnu pour la victime. L'homme placé en garde à vue jeudi soir est l'ex-mari d'une ancienne femme de ménage de la victime. En 2020, cette dernière "avait renvoyé cette femme de ménage, soupçonnant son mari, le gardé à vue, de lui avoir dérobé de l'argent alors qu'il effectuait chez elle des petits travaux", a précisé vendredi le procureur de Béziers, Raphaël Balland, dans un communiqué.
Le suspect est séparé de son ex-compagne depuis environ un an et demi. Cet ancien boxeur professionnel avait atteint en 1997 la finale du championnat de France des légers, durant laquelle il avait été battu. Selon ses dires, il aurait été ensuite agent de sécurité, maçon et électricien. Ce bénéficiaire de l'allocation adulte handicapé est désormais sans emploi depuis plusieurs années.
Il figurait sur une liste du FN en 2014
En 2014, il se présente aux élections municipales à Hautmont, dans le Nord, sous l'étiquette du Front national (devenu depuis le Rassemblement national). Il avait ensuite été "exclu du [parti dirigé par Marine Le Pen] le 1er février 2015 [sans avoir été formellement adhérent] suite à la réalisation de faux formulaires Cerfa", selon Sébastien Chenu, le porte-parole du Rassemblement national. Et le député du Nord d'ajouter que "cet individu n'était pas inconnu du paysage politique puisqu'il avait figuré sur la liste UMP à Hautmont en 2008".
En effet, la même année, le suspect avait été condamné dans le Nord à trois mois d'emprisonnement avec sursis et deux ans de privation du droit d'éligibilité pour déclaration frauduleuse ou faux certificat, a confirmé le procureur de Béziers.
Il affirme ne pas se souvenir du meurtre
Pour le procureur, de "nombreux éléments" recueillis sont "susceptibles de [le] mettre gravement en cause". Un homme au gabarit et aux chaussures similaires au suspect, portant "des gants en latex et un grand couteau", a ainsi été vu sur "des vidéos de surveillance à l'intérieur du domicile" de la victime, quelques heures avant la découverte du corps. Des sacs de courses appartenant à la septuagénaire ont été retrouvés chez le suspect et son véhicule a été vu à proximité de l'adresse de la victime au moment des faits. Aux enquêteurs de la police judiciaire, le gardé à vue a déclarén'avoir aucun souvenir du crime qui lui est reproché et invoqué des troubles de mémoire dus à un traumatisme crânien, affirmant être sous traitement médicamenteux.