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Sports

Retour sur les tops et les flops de la Coupe du monde de football au Qatar

Mondial-2022 Des supporters marocains dans les tribunes du stade Al-Rayyan lors du match contre l'Espagne, le 6 décembre 2022. Le Mondial-2022 s'est achevé dimanche par la victoire de l'Argentine contre l'équipe de France au terme d'une finale extraordinaire. Après un mois de compétition, France 24 fait le bilan de la Coupe du monde la plus controversée de l'histoire. Une organisation qui a tenu la route Des stades magnifiques, des bénévoles omniprésents, une sécurité sans faille, des transports gratuits et efficaces ainsi qu'un hébergement globalement à la hauteur de l'événement : le Qatar peut s'enorgueillir d'avoir relevé le défi de l'organisation de la Coupe du monde représenté par l’afflux de plus d’un million de supporters. Le pari était pourtant loin d'être gagné pour le pays hôte, le plus petit État à accueillir la compétition. Mais le richissime Émirat a dépensé sans compter pour construire immeubles, hôtels et transports : 220 milliards de dollars en tout, soit vingt fois plus que ce que la Russie a déboursé en 2018. Un Mondial spectaculaire Avec 172 buts inscrits, la Coupe du monde au Qatar est devenue l'édition la plus prolifique de l'histoire avec en guise d'apothéose six buts inscrits lors d'une finale légendaire. Globalement, les matchs ennuyeux ont été rares et la compétition a offert plusieurs moments d'anthologie comme la victoire surprise de l'Arabie saoudite contre l'Argentine ou encore celle du Japon contre l'Allemagne en phase de poules. Par ailleurs, les stars du Mondial ont été au rendez-vous : Lionel Messi a brillé tout au long de la compétition tandis que Kylian Mbappé a fait trembler les filets à huit reprises lui permettant de décrocher le titre de meilleur buteur de la compétition. Le beau parcours des Bleus Diminuée par les absences de Kanté, Pogba, Kimpembé, du ballon d'Or Karim Benzema puis par la blessure contre l'Australie de Lucas Hernandez, l'équipe de France semblait en manque de munitions en début de compétition pour finir dans le dernier carré. Pourtant, les Bleus de Didier Deschamps ont su se réinventer malgré l'adversité. Les remplaçants ont été impressionnants de maîtrise et de sérénité à l'image du défenseur central Dayot Upamecano tandis que les cadres ont répondus présents avec Olivier Giroud, devenu meilleur buteur de l'équipe de France, Hugo Lloris encore une fois décisif dans les grands rendez-vous, Antoine Griezmann au four et au moulin et Kylian Mbappé à son meilleur niveau.   Une quatrième place historique pour le Maroc En se hissant dans le dernier carré, la sélection marocaine est entrée dans l’histoire de la Coupe du monde en devenant la première équipe africaine à accéder à ce niveau de la compétition. Source de fierté pour l'ensemble du monde arabe, le parcours des hommes de Walid Regragui a été scandé par une série d'exploits inouïs contre la Belgique, l'Espagne et le Portugal. Généreuse, combative et dotée d'un état d'esprit exemplaire, l'équipe du Maroc restera comme l'une des formations les plus appréciées de ce Mondial et sans doute la plus belle surprise de cette édition 2022. Les grandes nations passent à la trappe Si le Mondial-2022 a fait rêver de nombreux supporters, il a aussi réservé son lot de cruelles désillusions à plusieurs grandes nations du football. À commencer par le Brésil de Neymar, éliminé aux tirs aux buts par la Croatie de Modric en quart de finale. Quadruple championne du monde, l'Allemagne n'a même pas réussi à sortir de sa poule. Fiasco également pour la génération dorée des Diables Rouges : la Belgique a été sortie par le Maroc en huitièmes au terme d'une compétition bien terne. De son côté, l'Angleterre et sa jeune garde emmenée par Saka et Bellingham, peuvent nourrir des regrets après avoir été si proches d'accrocher les champions du monde en titre en quart de finale. Un arbitrage pas toujours à la hauteur La durée des arrêts de jeu n'a pas été le seul sujet à faire causer les commentateurs et les supporters lors de ce Mondial-2022 : l'arbitrage a aussi suscité incompréhension et colère à plusieurs reprises. Exemple avec cet incroyable imbroglio autour d'un but français annulé par la VAR après la fin du match contre la Tunisie conduisant la Fédération française de football (FFF) à déposer une réclamation. Même sentiment d'avoir été lésé pour la fédération marocaine selon laquelle deux penaltys ont été oubliés face aux Bleus en demi. Enfin, l'homme en noir de la finale, le Polonais Szymon Marciniak, est aussi critiqué pour son coup de sifflet jugé trop laxiste et pour avoir commis plusieurs erreurs. Une ambiance mitigée Des stades pas toujours remplis, une consommation d'alcool extrêmement réglementée, une ferveur mesurée dans les rues de Doha... Malgré une organisation au cordeau, le Qatar est loin de remporter la Coupe du monde de l'ambiance même si les belles performances des supporters argentins et des nations arabes sont à saluer. Avec des prix prohibitifs, une période de l'année peu propice aux vacances prolongées et de nombreux appels au boycott, le Mondial-2022 n'a pas été un évènement aussi populaire et fédérateur que de précédentes éditions comme au Brésil en 2014 ou en Allemagne en 2006. Carton rouge sur la liberté d'expression Pointé du doigt pour des violations des droits humains et l'impact écologique de sa Coupe du monde, le Qatar, soutenu par la Fifa, a également essuyé de nombreuses critiques pendant la compétition. En cause, les restrictions sur la liberté d'expression symbolisées par l'affaire du brassard multicolore One-Love, en soutien à la cause LGBTQ + et l'interdiction du drapeau arc-en-ciel dans l'enceinte des stades. Enfin, les soupçons de corruption de membres du Parlement Européen par le Qatar ont semé le trouble en plein tournoi.

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