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Reconditionnement : pourquoi les grandes marques s'y mettent

C'est la nouvelle tendance : faire du neuf avec du vieux. Le marché du reconditionnement est en plein boom. Et des grandes marques, de tous les secteurs, sautent sur l'occasion. Du petit électroménager à la bicyclette, le reconditionnement a la cote. L'entreprise Boulanger, par exemple, spécialisée dans l’électronique et l’électroménager vient de rentrer au capital de Recommerce, spécialiste français du reconditionnement. L'enseigne rachète des téléphones portables, des montres ou encore des consoles de jeux, pour les réparer et les revendre. L’an dernier, Recommerce a fait 100 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sur ce créneau, vous connaissez sûrement aussi BackMarket. L’été dernier, cette plateforme a passé un partenariat avec Seb. Le spécialiste des friteuses, poêles, et autocuiseurs y vend son petit électroménager de seconde main. Créée en 2014, la firme BackMarket vaut aujourd’hui 5 milliards d’euros, c’est trois fois plus que Fnac-Darty.  La filière du reconditionnement se développe aussi là où on ne l'attend pas forcément, comme dans la filière du vélo, y compris pour ceux à assistance électrique. Plusieurs entreprises s’y sont mises, comme Upway ou Velobatterie. Et ça marche : le consommateur peut trouver des vélos jusqu’à 60% moins cher qu’un modèle neuf. Les économies attirent les Français, poussés aussi par leur conscience écologique. Dans l'automobile, la concurrence est féroce Il y a six ans déjà, Peugeot-Citroën, aujourd’hui Stellantis, est entrée au capital d’Aramisauto, leader français de la vente en ligne de voitures d’occasion. Pour rattraper son retard, Renault a de son côté installé sur son site de Flins-sur-Seine (Yvelines) une usine de reconditionnement des véhicules d’occasion. Dans cette "refactory", Renault les contrôle, les répare, les remet à neuf avant de les revendre. Son objectif est de sortir 45 000 voitures reconditionnées par an d’ici 2023, pour être la première usine dédiée à l’économie circulaire en Europe, en recyclant aussi les pièces détachées ou encore les batteries.  Il faut dire que le marché de l’occasion est porteur : le prix des voitures neuves est souvent dissuasif et  à cause desproblèmes d’approvisionnement des semi-conducteurs, il faut attendre de plus en plus longtemps pour recevoir un modèle neuf. En France, selon l’observatoire de Cetelem, il s’est vendu le mois dernier plus de voitures d’occasion de plus de 15 ans que de véhicules neufs.  

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