Quand un apiculteur normand installe ses ruches dans les jardins de l’Élysée
Depuis cinq ans à la belle saison, à Cantiers (Eure), Xavier rend visite quotidiennement à celles qu’il appelle ses "chouchoutes", ses colonies d’abeille. L’apiculteur s’occupe de 200 ruches, chacune compte 50 000 ouvrières. Xavier Frémin élève aussi des souveraines. Ces activités apicoles complètent ses cultures agricoles de céréale. Deux mondes indissociables selon lui. "Ce sont des travailleuses de l’ombre, sans elles ont n’aurait rien. L’abeille c’est un maillon de la chaîne des pollinisateurs, il ne faut pas la négliger et il faut l’aider", confie l’apiculteur. Une philosophie qui a séduit jusqu’aux plus hautes sphères.
Deux ruches installées dans les jardins de l’Élysée
En janvier dernier, lors d’un déplacement, Xavier Frémin avait pu s’asseoir à côté du président de la République lors d’une table-ronde sur l’agroécologie. L’agriculteur avait pu présenter son travail : "A la fin de l’exposé, il m’a tapé sur l’épaule, il m’a approché de lui et il m’a glissé dans l’oreille : 'ce que vous faites, cela me plaît'. Il m’a demandé de venir m’occuper des ruches à l’Élysée", précise Xavier Frémin. Dans ces deux hectares peuplés d’une végétation variée, il faut leur trouver un emplacement idéal, avec le jardinier des lieux. Les 100 000 ouvrières vont pouvoir découvrir les lieux et pouvoir butiner marronniers et autres plantes vivaces.