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Insolite et Faits divers

"Qu'il s'agisse d'un policier ou d'une personne lambda, ce sont des faits graves", témoigne le cycliste qui accuse un haut-gradé de violences

"Qu'il s'agisse d'un policier ou d'une personne lambda, ce sont des faits graves", témoigne le cycliste qui accuse un haut-gradé de violences Olivier V. accuse le directeur adjoint de la direction de l'ordre public et de la circulation à la préfecture de police de Paris de l'avoir agressé, bousculé et fait tomber de vélo. Il revient sur les faits auprès de franceinfo. "Qu'il s'agisse d'un policier ou d'une personne lambda, ce sont des faits qui sont graves", témoigne vendredi 8 juillet auprès de franceinfo Olivier V., cycliste qui a porté plainte contre un haut-gradé de la préfecture de police de Paris, le 16 mars dernier. Il accuse Alexis Marsan, directeur adjoint de la Direction de l'ordre public et de la circulation (DOPC) à la préfecture de police de Paris, de l'avoir agressé, bousculé et fait tomber de vélo, comme l'a révélé Mediapart. "Je m'en fous, de toute façon, je suis de la police" Le 16 mars, Olivier V., prend son vélo, "comme tous les matins", pour se rendre sur son lieu de travail. Ce cadre de la fonction publique âgé d'environ 40 ans circule sur les quais de Seine, sur "une voie partagée bus-vélo" lorsqu'il entend "un deux-roues arriver très vite" derrière lui et se porter sur sa gauche, "tout en étant dans le couloir de bus", relate-t-il à franceinfo. "Là, le motard me signale que je suis, effectivement, au milieu de la voie, mais je n'ai personne devant moi, personne à gauche, je n'ai pas de sirène audible, pas de taxi, pas de bus, précise le cycliste. Je lui dit que je suis sur un couloir de bus-vélo et que ce n'est surtout pas un couloir pour les motos. Il commence à s'emporter, il me dit 'Je m'en fous, de toute façon, je suis de la police. D'ailleurs mets-toi sur la droite'." Selon son récit à franceinfo, lorsqu'il se rétablit sur le trottoir, Olivier ne sait pas s'il a perdu connaissance. "Je me relève, je vois au loin le motard avec des passants et le ton qui monte". Après avoir noté le numéro de plaque d'immatriculation de la moto, il se réfugie sous le pont de Sully, "sous un escalier", pour éviter "d'aller à la confrontation", puis "file directement au commissariat" pour porter plainte. La vidéosurveillance inexploitable Ces faits ont donné lieu à une ouverture d'enquête confiée au STJA (service du traitement judiciaire des accidents). Dans le cadre de celle-ci, les images de vidéosurveillance de la rue où s'est déroulée l'accident, n'ont pas pu être exploitées "parce que le délai légal de conservation des vidéos était dépassé", ont indiqué les fonctionnaires au plaignant. Olivier V. a aussi saisi l'inspection générale de la police nationale (IGPN) le 4 juillet dernier. De son côté, Alexis Marsan conteste la version du cycliste et a déposé une plainte contre lui le 28 avril dernier, pour des faits qu'il qualifie de mise en danger de la vie d'autrui et refus d'obtempérer. "Je suis cycliste, je ne suis pas artiste de cirque, je ne suis pas formé à la cascade et quand je roule avec mon vélo, je vais difficilement au-delà des 30 km/h. Une moto, c'est beaucoup plus massif. Je pense que la mise en danger de la vie d'autrui et plus de l'autre côté", se défend Olivier V. Une image écornée de la police "L'image que j'ai aujourd'hui de la police, c'est un motard qui ne respecte pas le code de la route", explique ce père de famille. Il assure cependant ne pas chercher à "nuire" à Alexis Marsan. "C'est en réponse à son attitude, à son action envers moi, que je cherche à me défendre au maximum et à faire en sorte que cette affaire ne soit pas étouffée", précise le cycliste qui ne présente pas de séquelle. "J'ai eu beaucoup de mal à remonter sur le vélo, affirme Olivier V. J'ai pu reprendre le vélo quelques fois pour effectuer ce trajet, non sans appréhension, et j'ai finalement décidé de prendre d'autres moyens de transport pour me rendre à mon travail. C'est beaucoup plus sûr, moins stressant."

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