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Insolite et Faits divers

Pyrénées-Atlantiques : ce que l'on sait de l'accident de TER qui a fait trois morts et un blessé grave à Ciboure

Pyrénées-Atlantiques : ce que l'on sait de l'accident de TER qui a fait trois morts et un blessé grave à Ciboure Trois personnes ont été tuées dans un accident de TER mardi 12 octobre au matin à Ciboure, dans les Pyrénées-Atlantiques, et une quatrième a été grièvement blessée. Le parquet de Bayonne a ouvert une enquête en recherche des causes de la mort qui a été confiée à la sécurité publique de Bayonne, la direction de la police judiciaire et la police de l'air et des frontières d'Hendaye. Un impact "impossible à éviter" Un TER a quitté la gare d'Hendaye à 4h46 mardi matin et a dépassé la gare de Saint-Jean-de-Luz quelques dizaines de minutes plus tard, avant 6 heures. Environ 500 mètres plus loin, sur la commune de Ciboure, le train est passé dans un secteur que le procureur de Bayonne, Jérôme Bourrier, décrit comme "démuni d'éclairage public et difficile d'accès par la route". Selon de premières constatations, le train circulait à 92 km/h. Alors que le jour n'était pas encore levé, le conducteur a déclaré aux enquêteurs qu'il avait "aperçu plusieurs individus qui manifestement n'étaient pas en train de circuler sur la voie et qui étaient probablement allongés", relate le procureur. Mais "il les a aperçus au tout dernier moment", a "appuyé sur le bouton d'alerte qui permet un freinage d'urgence du train mais ce train s'est arrêté au bout de 310 mètres". "Compte tenu des circonstances de ce drame, il était absolument impossible d'éviter l'impact entre le train TER et les victimes qui ont été retrouvées sur les lieux", affirme le procureur. Néanmoins, des vérifications techniques sont encore en cours, notamment sur l'exploitation des bandes graphiques du train qui contiennent toutes les informations sur le voyage du train en mémoire. Trois personnes décédées, une seule victime formellement identifiée "Le travail d'identification est compliqué", prévient le procureur Jérôme Bourrier, en appelant à prendre les informations qui vont suivre avec "beaucoup de prudence". Parmi les trois personnes qui sont mortes, une seule a été identifiée "de manière certaine" en comparant ses empreintes avec les fichiers espagnols. Il s'agit d'un jeune homme de 21 ans qui avait fait l'objet d'un dossier d'expulsion en Espagne. Les enquêteurs n'ont "aucune certitude" sur l'identité des deux autres victimes décédées. Le procureur précise qu'un "certain nombre de documents administratifs ont été retrouvés sur les lieux" mais qu'ils ne permettent pas d'identifier avec certitude les victimes, notamment car les documents correspondent à cinq identités alors qu'il n'y a que quatre victimes au total, en comptant le survivant. D'autres vérifications sont en cours. Une quatrième victime dont le pronostic vital n'est plus engagé L'accident a fait une quatrième victime, qui a été grièvement blessée aux jambes et au bassin. Dans un premier temps, son pronostic vital a été engagé, mais il ne l'est plus mardi après-midi, annonce le procureur. Cette victime doit être opérée durant l'après-midi. Les secours avaient indiqué, plus tôt dans la journée, qu'il s'agissait d'un homme de 28 ans. Il a été transporté au centre hospitalier de Bayonne. L'hypothèse de migrants privilégiée, selon le procureur Malgré quelques précautions, le procureur confirme que l'hypothèse la plus probable est qu'il s'agit de migrants "qui cherchaient à pénétrer irrégulièrement sur le territoire national". Il affirme que, "manifestement, l'ensemble des victimes serait de nationalité algérienne et que trois d'entre elles auraient fait l'objet d'une procédure au titre de l'irrégularité de leur séjour sur le territoire espagnol". Interrogé sur la présence de migrants sur les voies lors d'une conférence de presse, le procureur précise qu'il "est assez fréquent que certaines personnes circulent sur les voies SNCF, ce qui est beaucoup plus étonnant ici c'est qu'il semblerait que ces personnes étaient allongées". Jérôme Bourrier "déduit" que les quatre victimes se reposaient sans doute sur les voies, puisque le dernier train était passé vers 22h30 et que ce TER était le premier train de la journée.

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