PSG : Aminata Diallo conteste son implication dans l'agression de Kheira Hamraoui
Aminata Diallo (au centre) lors du quart de finale de la Champions League contre Chelsea à Londres, le 21 mars 2019.
La joueuse du Paris Saint-Germain Aminata Diallo continue de nier avoir commandité la violente agression de sa coéquipière Kheira Hamraoui. Son avocat assure que "d'autres pistes bien plus sérieuses sont à ce jour envisagées par les enquêteurs".
La joueuse du Paris Saint-Germain Aminata Diallo "conteste formellement les accusations", dont elle a fait l'objet après l'agression dont sa coéquipière Kheira Hamraoui a été victime la semaine dernière, a indiqué vendredi 12 novembre son avocat à l'AFP.
"Aminata Diallo a appris avec stupéfaction qu'elle est soupçonnée d'être liée à l'agression dont elle et sa coéquipière Kheira Hamraoui ont été victimes le 4 novembre dernier. Elle conteste formellement ces accusations", indique l'avocat dans un communiqué transmis à l'AFP.
"Aminata Diallo déplore la mise en scène parfaitement artificielle d'une rivalité entre elle et Kheira Hamraoui qui justifierait qu'elle s'en soit prise à sa coéquipière. Cette théorie ne correspond en rien à la véritable nature de leur relation", poursuit Me Mourad Battikh, balayant l'hypothèse d'un guet-apens orchestré par sa cliente afin de profiter d'une blessure d'Hamraoui qui évolue au même poste qu'elle.
Kheira Hamraoui, internationale française de 31 ans, a subi une agression dans la soirée du 4 novembre en rentrant avec Aminata Diallo d'un dîner organisé par leur club.
La joueuse a été "rouée de coups sur les jambes avec une barre de fer" par deux hommes qui ont pris ensuite la fuite, selon la procureure de Versailles.
Son équipière Aminata Diallo, témoin de la scène, a été interpellée mercredi puis placée en garde à vue, avant d'être relâchée jeudi soir sans qu'aucune charge ne soit retenue contre elle.
"Emballement médiatique"
"D'autres pistes bien plus sérieuses sont à ce jour envisagées par les enquêteurs n'impliquant nullement ma cliente", affirme son avocat.
"Aminata Diallo regrette l'emballement médiatique qui l'a d'ores et déjà condamnée, sans fondement, et elle rappelle qu'elle n'hésitera pas à défendre ses droits en justice si nécessaire contre toute diffamation", poursuit-il.
Aminata Diallo, elle aussi internationale française, âgée de 26 ans, avait répondu sans avocat aux enquêteurs de la brigade de répression du banditisme de la police judiciaire de Versailles.
"Elle a pleinement coopéré en facilitant le travail des enquêteurs et est ressortie libre", rappelle son avocat.
Joint au téléphone par l'AFP, Me Mourad Battikh a expliqué que sa cliente "était profondément heurtée par l'emballement médiatique autour de cette affaire".
Cette affaire a aussi un impact sur le PSG, qui doit disputer dimanche (21 h) le match au sommet du Championnat de France féminin contre son grand rival à Lyon.
Le club parisien a demandé le report du match et "attend la réponse de la Fédération française" de football (FFF), organisatrice de l'épreuve, a-t-on appris de source interne au club.
Entraînement à huis clos
Sollicitée par l'AFP, la FFF n'avait pas réagi en milieu d'après-midi.
Les deux joueuses du PSG concernées par le guet-apens ne se sont pas entraînées vendredi, a-t-on appris auprès du club.
Mises au repos, les deux milieux de terrain devaient rencontrer dans la journée Ulrich Ramé, le manager de la section féminine.
Vendredi matin, la séance d'entraînement s'est déroulée à huis clos au centre d'entraînement de Bougival, dans les Yvelines, où un dispositif de sécurité avait été mis en place.
De son côté, un ami des deux joueuses, également interrogé dans le cadre de l'enquête, a assuré qu'il n'avait "absolument rien à voir avec cette agression" : "Il a expliqué qu'il connaissait effectivement les deux joueuses et qu'il avait eu des contacts téléphoniques avec elles dans le passé, mais sans aucun rapport avec cette affaire", a indiqué à l'AFP son avocat Frédéric Lalliard.
Les enquêteurs sont remontés jusqu'à cet homme âgé de 34 ans en découvrant des communications émises par un téléphone localisé à proximité de la maison d'arrêt de Lyon-Corbas, où il est placé en détention provisoire depuis plus de neuf mois dans une affaire d'extorsion et de séquestration.
"Il fréquente le milieu du foot depuis longtemps, il connaît plusieurs joueurs et joueuses, certains échanges avec les joueuses parisiennes remontaient à plus de six mois", confirme Me Lalliard.
Avec AFP