news-details
Insolite et Faits divers

Projet de loi antiterroriste, protection de la police après l'attaque de Rambouillet, le pass sanitaire... Le "8h30 franceinfo" de Yaël Braun-Pivet

Yaël Braun-Pivet, députée La République en marche (LREM) des Yvelines, présidente de la commission des lois à l’Assemblée nationale, était l'invitée du "8h30 franceinfo" dimanche 25 avril. Projet de loi antiterroriste, la protection de la police après l'attaque de Rambouillet, le pass sanitaire, l'irresponsabilité pénale... Elle répond aux questions d'Ersin Leibovitch et Jean-Jérôme Bertolus. Attaque de Rambouillet : "Est-ce qu'il ne faut pas avoir des personnels armés dans les accueils des commissariats ?" Après l'attaque du commissariat de Rambouillet vendredi et la mort d'une agente administrative, Yaël Braun-Pivet se prononce pour un renforcement de la sécurité dans les commissariats. "Est-ce qu'il ne faut pas avoir des personnels armés dans les accueils des commissariats ? Avoir systématiquement à côté du personnel administratif un policier armé ?" s'interroge-t-elle. "C'est une des pistes, là nous avons eu quelqu'un qui a pu agir très rapidement pour neutraliser cet individu. Si cela n'avait pas été le cas, son parcours criminel aurait pu être catastrophique." "Il faut peut-être généraliser cette présence au sein des accueils, il faut revoir les sas dans certains commissariats, on sait que parfois ils ne sont pas adaptés", complète la parlementaire. Certains syndicats de police demandent que les commissariats de police soient davantage sanctuarisés. "Il faut trouver le juste milieu, un commissariat, c'est là qu'on va accueillir un enfant victime de violences familiales, une femme victime des coups de son mari. On ne peut pas bunkeriser les commissariats, parce que ces personnes-là auront peut-être plus de mal à venir chercher refuge", nuance Yaël Braun-Pivet. Covid-19 : "Je crois que le pass sanitaire pour les franchissements de frontières va être quelque chose d'indispensable" "Oui, je crois que le pass sanitaire pour les franchissements de frontières va être quelque chose d'indispensable dans les mois qui viennent. On en discute au niveau européen parce que ce sont des décisions qui doivent être harmonisées. Mais oui, il me semble que aujourd'hui, on voit bien qu'avec l'épidémie, il faut qu'on maîtrise les franchissements de frontières", déclare Yaël Braun-Pivet sur franceinfo. "Le pass sanitaire, c'est une vaccination, un test PCR négatif, ou la démonstration que l'on est immunisé car on a eu eu le Covid et on a des anticorps. Il s'agit de la capacité à prouver que l'on est sain, et qu'on n'est pas porteurs du Covid-19, ce n'est pas que le vaccin", continue la députée. La députée LREM est en revanche plus mitigée concernant l'utilisation d'un tel pass sanitaire au sein des frontières françaises. "Il faut être attentif et ne pas limiter les allées et venues quotidiennes à la possession d'un tel passeport. Il y a un risque pour les libertés individuelles. Un pass sanitaire pour accéder à de grands événements, oui pourquoi pas. Pour agir dans la vie quotidienne, prendre une bière en terrasse ou se faire une toile, je ne crois pas, je crois que cela serait aller trop loin", conclut-elle. Affaire Sarah Halimi : "La prise de stupéfiants ne doit en aucun cas exonérer un individu d'un acte criminel" Plusieurs rassemblements sont prévus dimanche 25 avril en France pour contester l'absence de procès après le meurtre de Sarah Halimi. Cette mobilisation répond à la confirmation, le 14 avril, par la Cour de cassation, de l'irresponsabilité pénale du meurtrier de la sexagénaire juive, hospitalisé en psychiatrie depuis ce crime. Selon les experts psychiatriques qui l'ont examiné, Kobili Traoré, gros consommateur de cannabis, était en proie à une "bouffée délirante" lorsqu'il a tué sa voisine. Sur franceinfo Yaël Braun-Pivet confirme qu'une loi sur le discernement pénal verra le jour très rapidement. "Le président de la République a souhaité que le législateur se saisisse de cette question, donc à nous, législateurs, de travailler la question juridique du discernement", explique Yaël Braun-Pivet. "La prise de stupéfiants ne doit en aucun cas exonérer un individu d'un acte criminel. Mais dans l'affaire Halimi, l'irresponsabilité n'est pas fondée sur la prise de stupéfiants. Elle est fondée sur une bouffée délirante, aiguë et cette bouffée délirante aiguë a été peut-être causée ou accentuée par la prise de stupéfiants, mais elle n'était pas prévisible", estime la députée. "On ne peut pas juger les fous, en revanche, il faut bien décortiquer la responsabilité de chaque individu, qui ne peut pas être exonéré du fait de son propre comportement coupable, consommation de stupéfiants ou autre."

You can share this post!