Procès du 13-Novembre : des victimes qui n'avaient pas encore témoigné à la barre se sont exprimées
Jeudi 5 mai, 70 victimes, qui ne s'étaient pas constituées parties civiles ou qui n'avaient pas souhaité témoigner jusqu'ici au procès des attentats du 13 novembre 2015, ont changé d'avis. La cour d'assises a accepté de les entendre.
Jeudi 5 mai, la mère de Justine, Isabelle Moulin, a lu un texte à la barre à la cour d'assises de Paris, au cours du procès des attentats du 13 novembre 2015. Elle a parlé de sa fille de 22 ans, assassinée sur une terrasse. Elle fait partie de ceux qui, jusqu'ici, n'ont pas pu ou pas eu la force de témoigner et a franchi le pas pour sa fille.
"On ne regrettera rien"
"Il est aussi, peut-être, de notre devoir de dire les choses (...), et surtout, on ne regrettera rien, et c'est une façon d'être encore avec son absence", confie Isabelle Moulin, qui ajoute qu'elle n'a "jamais vécu sans Justine", mais qu'elle vit aujourd'hui "avec son absence". Arnaud Meersseman, le producteur du groupe qui jouait au Bataclan, n'avait pas voulu témoigner jusqu'ici. "Pour être complètement honnête, je n'ai qu'une envie, c'est partir. Mais je pense qu'il faut que je le fasse parce que ça permet d'avoir les prévenus dans la salle", affirme le producteur. Les victimes qui n'avaient pas eu, jusqu'ici, la force de témoigner seront près de 70 à défiler à la barre jusqu'à jeudi prochain.