Procès des attentats du 13-Novembre : des victimes témoignent leur appréhension de se retrouver face aux accusés
Près de 1 800 parties civiles sont représentées lors du procès des attentats du 13-Novembre qui a débuté mercredi 8 septembre. Parmi elles, des blessés, des personnes qui se trouvaient sur les terrasses, au Bataclan. Comment les victimes abordent-elles ce rendez-vous ? Beaucoup appréhendent de revivre une soirée cauchemardesque.
Le procès des attentats du 13-Novembre a débuté mercredi 8 septembre au Palais de justice de Paris. Lors du premier jour, des victimes ont affronté le regard des accusés. C'est le cas de Gaëtan Honoré, survivant du Bataclan. "Je me suis levé, je suis allé les voir dans leur box, ça me faisait peur, un sentiment très étrange", raconte-t-il. "Quand on entend qu'il y en a qui était étudiant, technicien en informatique, on se dit quel gâchis", lance la mère d'une victime.
"Combler les trous dans ma mémoire"
Rescapés, endeuillés, témoins, tous espèrent, avec ce procès, mieux comprendre cette nuit d'effroi, celle du 13 novembre 2015. "J'étais allongée, je faisais la morte donc je ne sais pas ce qu'il s'est passé (...) je me dis que ce procès va me permettre de combler les trous qu'il y a dans ma mémoire", espère une rescapée. "Il y a ceux qui ont suivi les faits depuis le début et il y a des personnes comme qui n'ont rien voulu entendre depuis six ans, donc c'est important de réouvrir le livre", ajoute une ex-otage. Près de 1 800 parties civiles sont représentées lors du procès.