Procès de Benjamin Mendy : ces consignes fortes données aux jurés
Steven Everett, le juge durant le procès de Benjamin Mendy, a pris la parole ce mercredi 16 novembre, comme l'a révélé BFMTV. Des consignes précises ont été données aux jurés.
En août 2021,Benjamin Mendy est placé en détention provisoire suite à plusieurs plaintes pour viols à son encontre. Huit plaignantes ont évoqué des faits qui se seraient déroulés entre octobre 2018 et août 2021. Les auditions ont débuté mercredi 10 août 2022 et ce sont des consignes fortes qui ont été données aux jurés. Comme l'a révélé BFMTV ce mercredi 16 novembre, Steven Everett, le juge du procès, a pris la parole. Alors que l'heure du jugement approche, il a demandé aux jurés de faire abstraction de toute "vision moralisatrice" au moment de prendre leur décision. "Si vous n'êtes pas sûrs qu'un accusé est coupable de l'accusation à laquelle il fait face, votre verdict doit être non coupable", a-t-il affirmé. Le magistrat a ensuite indiqué que Benjamin Mendy et Louis S. Matturie, qui font tous les deux l'objet d'accusations, n'ont pas "à prouver quoi que ce soit" puisque c'est à "l'accusation de démontrer la culpabilité des accusés", peut-on lire ensuite. "Il vous appartient entièrement de décider quelles preuves sont fiables et quelles preuves ne le sont pas", a-t-il poursuivi avant d'ajouter : "Vous n'avez pas à décider de chaque point litigieux, seulement de ceux qui sont nécessaires pour que vous puissiez rendre vos verdicts". Voilà qui a le mérite d'être clair.
Benjamin Mendy et Louis S. Matturie fontl'objet d'accusations très similaires puisque les plaignantes ont évoqué des faits qui se seraient déroulés dans le manoir du footballeur. Toutefois, Steven Everett a rappelé l'importance de traiter les deux cas séparément. "Ce que vous ne devez pas faire, c'est supposer que vos verdicts doivent être les mêmes pour les deux accusés", a-t-il affirmé avant d'ajouter que le fait que Benjamin Mendy n'ait "jamais été condamné par le passé doit constituer un élément à prendre en compte en sa faveur lorsqu'il faut évaluer la crédibilité de ses propos". De plus, tous deux sont des personnalités publiques et il est très important que les jurés fassent la part des choses et ne se laissent pas influencer parce qu'ils peuvent lire dans la presse. "Vous devez prendre garde à ne pas faire de fausses suppositions ou reposer sur des stéréotypes sur les violences sexuelles", a déclaré le magistrat. Pour rappel, Benjamin Mendy risque la prison à perpétuité et il a décidé de plaider non coupable face à toutes les accusations contre lui. Il est jugé en compagnie de Louis Saha Matturie qui serait son complice et tous deux restent présumés innocents des faits qui leurs sont reprochés jusqu'au jugement définitif.
Benjamin Mendy : a-t-il été entendu lors de son procès ?
Depuis le début de ce procès, seules les plaignantes avaient témoigné à la barre et livré des témoignages bouleversants. Le 7 novembre dernier, c'est le principal concerné qui a été appelé à la barre. Benjamin Mendy a alors expliqué qu'il invitait très souvent des amis chez lui pour passer de bons moments et a révélé qu'il possédait plusieurs chambres dans son manoir. La fameuse "panic room" a été évoquée et il s'est défendu, affirmant qu'il faut un code pour y accéder mais aussi qu'elle peut s'ouvrir facilement de l'intérieur. Concernant ses relations avec les femmes, l'ancien joueur de l'équipe de France a reconnu avoir reçu beaucoup de messages. "Je sais que je ne suis pas Brad Pitt et je sais que les femmes ne venaient pas vers moi pour ce à quoi je ressemble", a-t-il indiqué avant d'ajouter que, lorsqu'une femme lui disait "non", il s'arrêtait. Une prise de parole qui était très attendue.