Princesse Margaret : pourquoi elle s'est sentie “dépossédée” après le couronnement de sa sœur, la reine Elizabeth II
Sœur cadette de la reine Elizabeth II, la princesse Margaret a vécu toute sa vie d'adulte dans l'ombre de la souveraine. Sa meilleure amie, Lady Glenconner, se souvient d'une jeune femme "mélancolique" et "dépossédée".
Le 2 juin 1953, le Royaume-Uni célébrait le couronnement historique d'Elizabeth II, fille du défunt roi George VI et de la reine consort Elizabeth Bowes-Lyon. À seulement vingt-cinq ans, la jeune Elizabeth entamait sans le savoir le règne le plus long de l'histoire britannique. Un règne semé d'embûches pour elle et son mari, le prince Philip, mais aussi pour sa sœur Margaret, éternellement cloîtrée dans l'ombre de sa sœur. Le jour de ce couronnement mémorable, la jeune Lady Anne Glenconner était demoiselle d'honneur. Amie intime d'Elizabeth et Margaret, elle a vu voler en éclats le passé des deux héritières, désormais séparées par une couronne d'1,28 kilos.
Dans une interview accordée au magazine Point de vue, la meilleure amie de Margaret est revenue sur la journée du couronnement d'Elizabeth II. Une journée très difficile à vivre pour la jeune Margaret, qui devait désormais partager sa sœur avec le reste du monde. "Alors que nous étions déjà rentrées à Buckingham et que la reine entamait sa longue procession à travers la ville, j'ai trouvé la princesse Margaret terriblement mélancolique", a confié la baronne à nos confrères. "Elle est toujours restée loyale envers la reine, elles se sont appelées tous les jours jusqu'à la fin de leur vie, mais à partir du moment où Elizabeth est devenue reine, elle était tellement sollicitée que Margaret s'est sentie dépossédée."
"Elle ne voulait pas gêner sa sœur"
Et pour cause, l'accession au trône d'Elizabeth a non seulement fait perdre une sœur à Margaret, mais celle-ci a également dû sacrifier une partie de sa liberté. "C'est à ce moment-là qu'elle n'a pas été autorisée à épouser Peter Townsend, car il était divorcé et avait des enfants", s'est souvenue Lady Glennconner. "En réalité, elle-même avait décidé de ne pas le faire. Des années plus tard, je lui ai demandé pourquoi elle s'était imposée ce sacrifice. Elle m'a répondu qu'elle ne voulait pas gêner sa sœur, qui est la chef de l'Église anglicane. Et à l'époque, on ne pouvait même pas être reçu à Buckingham quand on était divorcé."
Ainsi, tout au long de sa vie et jusqu'à sa mort le 9 février 2002, la princesse Margaret a multiplié les sacrifices pour le bien de la monarchie et de sa sœur. Des sacrifices qu'Anne Tennant raconte dans son autobiographie publiée en 2019, "Lady in waiting, ma vie extraordinaire dans l'ombre de la Couronne".
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