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Présidentielle : Les Républicains choisissent leur candidat, résultat serré en perspective

Le vote du congrès des Républicains s’est ouvert mercredi pour tous les adhérents afin de désigner le candidat du parti à l’élection présidentielle. Cinq postulants au départ, et un seul vainqueur à l’arrivée, dont le nom sera dévoilé samedi en début d’après-midi à l’issue d’un scrutin qui s’annonce serré. Qui de Michel Barnier, Xavier Bertrand, Éric Ciotti, Philippe Juvin et Valérie Pécresse sera désigné candidat du parti Les Républicains (LR) ? Réponse samedi à 14 h 30 au terme d’un congrès de quatre jours qui s’est ouvert mercredi 1er décembre. Alors qu'en 2016, le scrutin était ouvert à tous les sympathisants de droite, le vote est cette année réservé aux adhérents à jour de leur cotisation. >> À lire aussi, notre webdoc : "Les Républicains : qui sera candidat pour la présidentielle ?" Avant les résultats du scrutin, impossible d’avancer le nom du vainqueur. Les observateurs s’entendent sur un seul point : les résultats seront très probablement serrés. Car le congrès a attiré nombre de nouveaux adhérents, eux seuls pouvant participer au vote. Les Républicains sont ainsi passés de 80 000 à 140 000 membres en deux mois seulement. Ces nouvelles adhésions brouillent les pistes et rendent impossible toute tentative de pronostics. Xavier Bertrand favori mais... Le dernier sondage Harris Interactive pour Challenges paru mardi, jour du dernier débat télévisé entre les cinq prétendants, montre un classement inchangé depuis le début de la campagne interne. L’étude place Xavier Bertrand en tête des intentions de vote à droite. Mais avec un maigre 14 %, le président des Hauts-de-France serait loin du second tour, bien qu'obtenant plus de suffrages que Valérie Pécresse (11 %) et Michel Barnier (10 %). Dans d'autres enquêtes, les chiffres sont sensiblement similaires, Éric Ciotti obtenant au mieux 6 %, contre 3 % pour Philippe Juvin. Mais avec environ 50 000 nouveaux adhérents en quelques semaines, difficile de savoir qui parviendra à s’imposer. "On n'est pas à l'abri d'un final où ça se joue à moins de 500 voix d'écart", glisse-t-on dans le Journal du dimanche. À ce stade, on peut penser que les quatre "gros" – Michel Barnier, Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et Éric Ciotti – peuvent chacun prétendre au second tour. Car le vote électronique comprend deux tours : le premier de mercredi 8 h à jeudi 14 h et le second de vendredi 8 h à samedi 14 h – la majorité des fédérations ayant également un point de vote physique en soutien. Une conférence de presse suivra à chaque fois. Un scrutin sécurisé Toujours sur l’aspect pratique, le parti a tout fait pour sécuriser le processus en confiant le vote électronique à la plateforme Neovote : "Chaque électeur doit fournir un numéro de portable, une adresse mail et une adresse postale pour pouvoir voter", a expliqué le président de LR, Christian Jacob. Une sécurisation destinée à prévenir d’éventuelles contestations. Personne au sein du parti ne souhaite revivre la guerre sans merci que s’était livrée François Fillon et Jean-François Copé en 2012, revendiquant chacun la victoire à la présidence de ce que l’on appelait encore l’UMP. À quelques jours du scrutin, les réunions publiques, interviews et annonces de soutien se sont multipliées jusqu'à mardi, chacun des candidats jetant ses dernières forces dans la bataille pour tenter de convaincre les indécis, et jouant sa carte : rassemblement pour Xavier Bertrand, compétence pour Valérie Pécresse, sérieux pour Michel Barnier, rupture pour Éric Ciotti... Haro sur Zemmour Mardi soir, les candidats ont pu exposer une dernière fois leur programme lors d'un débat télévisé, dans une ambiance courtoise. Ce quatrième et dernier débat a aussi été l'occasion de parler de leur projet au-delà de l'immigration et de l'insécurité, deux thèmes qui ont dominé la campagne. Il a aussi été l’occasion pour eux de fustiger le candidat Éric Zemmour, entré dans la campagne le même jour pour tenter de parasiter leur congrès. Le candidat identitaire tiendra d’ailleurs un meeting dimanche au Zénith, au lendemain des résultats de la primaire. Soucieux de lui rendre coup pour coup, les candidats de la droite conservatrice ont multiplié les attaques à l’encontre du tribun. "Il n'a pas la stature pour rassembler les Français", a lancé Xavier Bertrand, tandis que Michel Barnier estimait qu'"il faut du sérieux, de la dignité, du respect". Valérie Pécresse a elle raillé la "fébrilité" du polémiste d'extrême droite, qu'elle oppose à une droite "de retour". Les candidats à la primaire sont désormais astreints au silence jusqu'à l'annonce des résultats jeudi. Ils devront de nouveau se mettre en retrait jeudi à 23 h 59, jusqu'à ce que le nom du vainqueur soit dévoilé samedi. Autre rendez-vous avec Les Républicains le 11 décembre, à l’occasion d’un grand meeting porte de Versailles à Paris. Une semaine décisive au cours de laquelle le parti va devoir enclencher la dynamique à quelques mois de la présidentielle. Pour cela, le futur candidat pourra compter sur l'entrée en campagne des poids lourds qui n'avaient jusqu'ici pas pris parti, comme Laurent Wauquiez ou Bruno Retailleau. Ces efforts seront-ils suffisants ? La droite reste à ce jour toujours distancée dans les sondages pour la présidentielle, derrière Emmanuel Macron et l'extrême droite. LR espère toutefois qu'une dynamique s'enclenchera une fois son candidat désigné.

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