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Présidentielle : des reports de voix éparpillés et incertains pour le second tour

ÉLYSÉE 2022 Le report des vote vers Emmanuel Macron et Marine Le Pen s'avère serré et incertain. Au lendemain du premier tour, les calculs commencent pour savoir vers lequel des deux finalistes, Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, vont se reporter les voix des candidats éliminés au premier tour. Les instituts de sondage ont livré des premiers éléments de réponse. Décryptage. Macron, Le Pen ou abstention ? Pour qui voteront les électeurs des candidats éliminés au premier tour de l'élection présidentielle ? À peine les urnes ont-elles livré leur verdict que déjà les instituts de sondages ont dévoilé les premières estimations sur les reports de voix pour le second tour.  >> À lire : "Ses réserves de voix sont faibles" : quelle stratégie pour Emmanuel Macron avant le second tour ? Dans un scrutin où le président sortant Emmanuel Macron l'emporterait face à Marine Le Pen par 54 % des voix contre 46 %, selon un premier sondage réalisé dimanche 10 avril par l'institut Ipsos Sopra Steria auprès d’un échantillon de 2 000 personnes, il semblerait que les voix des candidats malheureux se répartissent de façon très disparate entre les deux candidats du second tour.   "Il ne faut pas donner une seule voix à Madame Le Pen", a martelé à trois reprises Jean-Luc Mélenchon, à l’issue des résultats dimanche. Arrivé troisième avec 21,95 % voix, le candidat de La France insoumise n’a pas non plus appelé à voter pour Emmanuel Macron, positionnement qu’il avait déjà adopté en 2017. Dans ce contexte, pas étonnant de voir un éparpillement du report de voix de ses électeurs : 34 % pour Emmanuel Macron, 30 % pour Marine Le Pen et 36 % d'indécis, selon l’enquête Ipsos Sopra Steria. Il serait de 27 % pour le président sortant et de 21 % pour Marine Le Pen, selon OpinionWay.   S'il a admis avoir eu des "désaccords avec Marine Le Pen", Éric Zemmour a appelé sans ambages dimanche soir ses électeurs à voter pour la candidate du Rassemblement national au second tour. Car "Emmanuel Macron ferait pire que son premier mandat s'il était réélu". Conséquence ou non, 85 % des électeurs du polémiste d’extrême droite Éric Zemmour disent vouloir voter pour la candidate RN, contre 9 % seulement pour le président sortant, selon l’étude Ipsos Sopra Steria.   Des reports éparpillés Comme elle l’avait annoncé, Valérie Pécresse n’a pas donné de consigne de vote à ses électeurs mais a annoncé pour qui elle comptait voter. "Je voterai en conscience Emmanuel Macron pour empêcher l'arrivée au pouvoir de Marine Le Pen et le chaos qui en résulterait", a déclaré la candidate Les Républicains qui a subi une lourde défaite en ne recueillant que 4,8 % des suffrages. Comme pour Jean-Luc Mélenchon, le report de voix de ses électeurs demeure très éclaté. Ainsi, 45 % d’entre eux comptent voter Emmanuel Macron, 28 % pour Marine Le Pen et 27 % sont toujours indécis, selon les données de l’institut Ipsos Sopra Steria.   Sans aucune ambiguïté, Yannick Jadot a appelé ses électeurs à déposer dans l'urne "un bulletin Emmanuel Macron le 24 avril prochain". Est-ce que ses électeurs suivront la consigne du député européen ? Oui, selon le sondage Ipsos Sopra Steria. Quelque 59 % d’entre eux comptent voter Emmanuel Macron, contre 12 % pour Marine Le Pen,  % d’entre eux sont encore indécis.   Il faudra aussi compter sur le report de voix des autres candidats très en dessous de la barre des 5 %. Fabien Roussel (2,28 %) et Anne Hidalgo (1,74 %) ont tous les deux appelés à voter Emmanuel Macron au second tour tandis que Jean Lassalle (3,13 %), Philippe Poutou (0,77 %) et Nathalie Arthaud (0,56 %) n’ont pas souhaité donner de consignes de vote. Nicolas Dupont-Aignan, candidat de la France Debout, a appelé à "faire barrage" à Emmanuel Macron, précisant qu'il votera pour Marine Le Pen.  Une grande part d'incertitude Les électeurs suivront-ils les recommandations de leur candidat ? "Les consignes de vote ne marchent plus du tout", estime Chloé Morin, experte à la Fondation Jean Jaurès dans un entretien au Parisien daté du 11 avril. "Malgré tout, ce que disent les leaders politiques garde du poids", nuance Mathieu Gallard, directeur de recherche chez Ipsos.  Une chose est sûre. Le scrutin du second tour s’avère très incertain. À la question : "Votre choix de vote est-il définitif ou peut-il encore changer ?", posée par les sondeurs d’Ipsos, il s’avère qu’il n’est "définitif qu’à 88 % pour l’ensemble des électeurs sondés, tandis que 12 % assurent qu’"ils peuvent encore changer d’avis".

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