news-details
Actualités

Présidentielle de 2022 : des ténors de la droite et du centre appellent à une primaire

Laurent Wauquiez et Valérie Pécresse lors de la visite d'une ferme au hameau de Saillancourt, près de Sagy, le 31 janvier 2018. Alors que Xavier Bertrand a pris une longueur d'avance dans les sondages, trois candidats potentiels de la droite à la présidentielle – Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau – ont signé, lundi, une tribune commune pour réclamer une primaire "dès que possible". La droite et le centre renoueront-ils avec l'exercice de 2016 ? Plusieurs personnalités de la droite ont appelé, lundi 5 juillet dans une tribune publiée par Le Figaro, à l'organisation d'une primaire en vue de l'élection présidentielle française de 2022. "L'homme ou la femme providentiel que certains espéraient ne s'est pas imposé", affirment ces grands élus – notamment Valérie Pécresse, Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau – dans la tribune, signée également du patron des centristes Hervé Morin. "L'équipe de France de la droite et du centre prend forme. Mais il nous manque encore un capitaine pour nous mener à la victoire", ajoutent-ils, alors qu'un très attendu bureau politique des Républicains doit se pencher mardi sur question de la présidentielle. Aujourd'hui, un seul candidat est déclaré à droite : Xavier Bertrand (ex-LR), qui semble aussi le mieux placé avec 18 % d'intentions de vote, selon un sondage publié dimanche, contre 14 % à Valérie Pécresse (ex-LR) et 13 % à Laurent Wauquiez (LR). Mais il n'écrase pas le match, derrière Emmanuel Macron (24 %) et Marine Le Pen (26 %). "Parler d'une seule voix aux Français" Pour trouver son candidat à la présidentielle de 2022, la direction de LR espère qu'un leader se dégagera naturellement, et elle a annoncé qu'une étude géante portant sur 15 000 personnes serait organisée d'ici l'automne. Une idée vivement contestée par les signataires : "Que des sondages, dont la fiabilité est plus que jamais mise en doute, fassent office de moyen de sélection de notre candidat ne peut satisfaire personne", affirment-ils, alors que les régionales ont déjoué les scénarios élaborés à partir des études d'opinion. Le calendrier aussi est critiqué, alors que la direction de LR compte valider mardi le renvoi à novembre de la désignation du candidat : il faut, selon eux, "définir rapidement le mode de désignation" car "plus vite (la question) sera tranchée, plus vite nous pourrons parler d'une seule voix aux Français". >> À lire aussi : "Pourquoi le scrutin des régionales ne dit presque rien sur la présidentielle de 2022" Les grands élus qualifient aussi d'"impasse" l'idée de laisser à la seule direction de LR le choix du candidat. Il faut au contraire "s'en remettre au système le plus clair, le plus démocratique : le vote". Sans parler explicitement de primaire – un mode de départage qui hérisse la direction de LR pour ses risques de rivalités mortifères –, les signataires réclament un vote "populaire, le plus large possible, ouvert à tous les sympathisants de la droite et du centre". Et pour que les responsables de la droite et du centre "puissent se mettre d'accord sur ces règles du jeu", ils appellent à se retrouver "autour d'une table en juillet, aussi vite que possible". Car "il y a urgence : pour assurer la réussite de cette procédure de désignation, les candidats devront dévoiler leur intention d'ici la rentrée et le vote être organisé dès que possible", avertissent-ils. Avec AFP

You can share this post!