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Policiers, harcèlement de rue… Que retenir des annonces d'Emmanuel Macron

Lors d'un déplacement à Nice, le président français a présenté lundi, lors d'un déplacement à Nice, ses propositions sur la sécurité, un thème central de la campagne à trois mois de la présidentielle. Il a notamment annoncé  une hausse de 15 milliards d'euros sur cinq ans du budget de la sécurité, et doubler le nombre de policiers sur le terrain d'ici à 2030. Deux fois plus de policiers sur le terrain, mieux formés et mieux équipés : le quasi candidat à sa réélection Emmanuel Macron a annoncé, lundi 10 janvier, une hausse de 15 milliards d'euros sur cinq ans du budget de la sécurité, assortie d'une généralisation des amendes forfaitaires pour les délits sanctionnés par des peines inférieures à un an de prison. Mais le texte, qui sera présenté en Conseil des ministres en mars, n'a aucune chance d'entrer en vigueur avant l'élection présidentielle d'avril. Tandis que la candidate de droite Valérie Pécresse a recentré les débats de la campagne sur le thème de la sécurité, en promettant mercredi de "ressortir le Kärcher de la cave" pour "traquer les caïds" [référence appuyée aux termes employé par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, en 2005], Emmanuel Macron a défendu à Nice son bilan pendant près de deux heures et détaillé ses projets au-delà de 2022, sans faire une seule référence à la présidentielle. Les 15 milliards sur cinq ans, soit une hausse de 25 % par rapport au budget actuel, seront prévus dans un projet de loi "Lopml" ("loi d'orientation et de programmation du ministère de l'Intérieur") , a-t-il annoncé depuis l'ex-hôpital Saint Roch, site d'un futur "hôtel des polices". "Doubler les policiers sur le terrain d'ici à 2030" Si la droite dénonce le "Waterloo sécuritaire" du quinquennat Macron, le chef de l'État a fait valoir qu'il avait pendant "ces cinq dernières années, conformément à l'engagement qu['il] avai[t] pris, réinvesti dans notre sécurité". "Il y a un droit à la vie tranquille et qu'on ne cède rien devant quelques incivilités que ce soit ; encore faut-il y mettre les moyens", a-t-il défendu devant des élus, des associations, des membres de forces de l'ordre et des habitants, rappelant les 10 000 créations de postes dans les forces de l'ordre et le renouvellement du parc de véhicules depuis 2017. Accueilli par le maire Christian Estrosi, ex-LR rallié à sa cause et artisan de ce futur super-commissariat qui réunira polices municipale et nationale, le chef de l'État a annoncé le doublement du nombre de policiers "sur le terrain d'ici à 2030", notamment par la suppression de tâches annexes et des réorganisations qui devraient permettre de mettre "3 000 agents de plus sur la voie publique". Seront aussi créées 200 brigades de gendarmerie en milieu rural, qui "pourront prendre la forme de nouveaux types d'implantations avec des expérimentations qui vont être lancées dans plusieurs départements", ainsi qu'une "force d'action républicaine pour les quartiers" afin de les "sécuriser" et d'"aider à démanteler" les points de deal. Elle sera composée de policiers, d'officiers de police judiciaire (OPJ), de fonctionnaires des finances, mais aussi de personnels éducatifs, de travailleurs sociaux. Triplement de l'amende pour harcèlement de rue Soulignant l'effort financier consacré à la justice, Emmanuel Macron a rappelé la hausse de 30 % de son budget sur le quinquennat écoulé, et a annoncé une généralisation des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour les délits sanctionnés par des peines inférieures à un an de prison. Ce sera "un élément de simplification" qui permettra aux "magistrats de se concentrer sur les affaires plus importantes". Il a par ailleurs dit vouloir tripler à 300 euros l'amende pour harcèlement de rue, un acte qui sera qualifié de "délit" ; doubler la présence policière dans les transports, et doubler en cinq ans le nombre d'enquêteurs dédiés aux violences intrafamiliales, à 4 000. Soulignant la nécessité d'une "transformation technologique", le chef de l'État veut créer une "agence du numérique des forces de sécurité intérieure" et 1 500 postes de cyberpatrouilleurs contre les attaques. La droite a dénoncé un président "en campagne" par la voix d'Éric Ciotti, député des Alpes-Maritimes et bras droit de la candidate LR Valérie Pécresse, la candidate du RN Marine Le Pen qualifiant Emmanuel Macron de "président de l'ensauvagement". Son rival d'extrême droite, Éric Zemmour a lui accusé le président de vouloir "un État obèse et impuissant dans un pays en conflit permanent" alors que lui dit vouloir "un État respecté dans un pays en paix". Avec AFP

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