Police judiciaire : les protestations contre la réforme se poursuivent

Une réforme de la police judiciaire, voulue par le ministère de l'Intérieur, suscite la grogne des policiers, mais aussi celle des procureurs. Les enquêteurs de la police judiciaire parisienne protestent, mardi 11 octobre, contre la réforme prévue par le ministère de l'Intérieur. "On va nous expliquer qu'on est tous interchangeables, que demain, celui qui travaille sur du trafic de stup va travailler sur des violences intrafamiliales", indique Jean-Paul Mégret, secrétaire national du Syndicat indépendant des commissaires de police. Une gestion au niveau départemental La réforme prévoit une réorganisation de la police. Les 5 000 officiers de police judiciaire, qui sont regroupés par grandes régions, seront gérés au niveau départemental, sous l'autorité d'un directeur dépendant du préfet. Il supervisera, en même temps, la sécurité publique, les renseignements, la police aux frontières, la police judiciaire. "L'objectif, c'est que justement la PJ tire vers le haut et améliore l'efficacité et la rentabilité des sûretés départementales", estime René-Georges Querry, un ancien commissaire de police, favorable à la réforme. De leur côté, les procureurs généraux demandent une suspension de la réforme.