Pegasus : un système d’espionnage mondial massif
Selon l'enquête menée par Forbidden Stories et ses partenaires, le Maroc a utilisé le logiciel espion Pegasus pour surveiller des journalistes et des patrons de presse au Maroc, mais aussi en France.
Les critiques fusent partout dans le monde pour dénoncer l’affaire Pegasus, du nom de ce logiciel israélien qui aurait permis d’espionner des centaines de journalistes, hommes ou femmes politiques, ou des militants des droits de l’homme. Au lendemain des révélations d’un consortium de 17 médias internationaux, ces méthodes ont été condamnées par Ursula van der Leyen, présidente de la Commission européenne. "Si ces faits sont avérés, ils sont inacceptables et vont à l’encontre de la loi", a-t-elle déclaré.
Plusieurs journalistes de Mediapart et du Canard enchaîné visés
L’ONU appelle de son côté à une meilleure réglementation des technologies de surveillance. Selon l’enquête, le Maroc figure parmi les pays qui aurait le plus utilisé ce logiciel pour espionner des journalistes. Autre pays visé, la Hongrie où le logiciel aurait été utilisé là aussi pour espionner des journalistes, un maire d’opposition et des avocats. Le gouvernement a démenti ces accusations. En France, plusieurs journalistes de Mediapart et du Canard enchaîné auraient été visés.