Projet Pegasus : vers une polémique politique ?
Interpellé dans l'hémicycle mardi 20 juillet sur l'affaire d'espionnage Pegasus, Jean Castex a livré une réponse embarrassée. "Les faits que vous venez de rapporter, s'ils sont avérés, sont effectivement d'une très grande gravité. Nous avons donc ordonné des investigations, sur leur matérialité. Des investigations qui n'ont pas abouti. Il ne m'est donc pas possible de m'expliquer à ce stade", a déclaré le premier ministre. Sur les 35 membres du gouvernement d'Edouard Philippe, 14 d'entre eux auraient été visés, ainsi que le président de la République. "Je suis très choqué d'apprendre cela", s'est exprimé François de Rugy, qui fait partie des victimes potentielles.
Une enquête ouverte par le parquet
Les personnalités politiques condamnent cette intrusion inacceptable. "C'est une agression, qui est inqualifiable, insupportable, et qui doit appeler une réaction forte de l'Etat français", demande Éric Ciotti. Plusieurs personnalités politiques vont saisir la justice. Le parquet va ouvrir une enquête. "L'Elysée veut gagner du temps", indique de son côté la journaliste Valérie Astruc, en direct du Palais de l'Elysée. Le gouvernement serait vigilant, mais pas inquiet.