Patrick Poivre d'Arvor : cette “tactique rodée” dénoncée par ses accusatrices
Lundi 8 novembre, huit femmes ont témoigné dans Libération contre Patrick Poivre d'Arvor, actuellement visé par onze plaintes de viols, agressions ou harcèlement. Elles dénoncent toutes la tactique rodée de l'ancien présentateur du journal.
Quelques mois après les propos de Patrick Poivre d'Arvor concernant l'agression sexuelle dont il était accusé par l'écrivaine Florence Porcel, plusieurs femmes ont décidé de témoigner contre le journaliste. Dans Libération, elles racontent les viols, agressions sexuelles et harcèlement qu'elles ont subi.
Les nombreux témoignages et les onze plaintes déposées contre l'ancien présentateur du journal de 20 heures dénoncent un processus semblable. Patrick Poivre d'Arvor est décrit comme un "prédateur sexuel abusant de sa notoriété et usant d'un mode opératoire similaire dans l'approche de ses victimes".
L'une de ses victimes a d'ailleurs décrit la tactique rodée du journaliste au sein de TF1. Elle aurait expliqué à la police lors de son audition : "Après le 20 heures, lors de la conférence de débriefing, il s'arrangeait pour que les jeunes femmes de la rédaction s'attardent après que tout le monde était parti. Il faisait d'abord une ou deux remarques sur le sujet (de reportage) puis abordait des questions intimes".
Patrick Poivre d'Arvor abordait ses victimes avec des questions "intimes" et "intrusives".
Parmi les nombreuses similitudes dans la manière d'agir de Patrick Poivre d'Arvor, il y aurait donc l'utilisation de questions "intimes" et "intrusives". Selon le rapport d'enquête, l'homme de 74 ans demandait soudainement : "Êtes-vous en couple ? Êtes-vous fidèle ? Êtes-vous heureuse dans votre vie sexuelle ? Quand avez-vous fait l'amour pour la dernière fois ? Vous masturbez-vous ? Êtes-vous nue ?" quand il se trouvait en présence d'une femme ou même au téléphone.
Ses victimes dénonceraient également sa manière de parler, d'une voix "doucereuse", "mielleuse" ou encore "enveloppante". D'après Libération, Florence Porcel s'apprêterait à déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile. Sa première plainte avait été classée sans suite.
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