Passe vaccinal : Jean Castex raille l'"infime minorité" de non-vaccinés qui "fracture la nation"
Le Premier ministre français Jean Castex lors d'une séance de questions au gouvernement à l'Assemblée nationale à Paris, le 4 janvier 2022.
Jean Castex a vilipendé, mercredi, devant les sénateurs une "infime minorité" de Français refusant la vaccination, qui selon lui "fracture la nation", appuyant ainsi la sortie polémique d'Emmanuel Macron décidé à "emmerder" les non-vaccinés.
Face à la tempête politique autour des propos d’Emmanuel Macron sur les non-vaccinés, le Premier ministre, Jean Castex, a défendu mercredi 5 janvier devant les sénateurs la stratégie du président en estimant qu'ils reflétaient l'exaspération d'une grande partie des Français.
"Qui outrage la nation ? Qui fracture la nation ? Qui conduit les soignants dans nos urgences à faire des choix éthiques dramatiques ? Eh bien c'est une infime minorité", a lancé le Premier ministre lors des questions au gouvernement au Sénat.
"Ce qu'a dit le président de la République, je l'entends partout. Et vous le savez, il y a une forme d'exaspération de nos concitoyens à se voir imposer un certain nombre de contraintes alors que d'autres font le choix de s'en affranchir avec toutes les conséquences que cela a", a déclaré le chef du gouvernement lors des questions au gouvernement au Sénat. "Ceux qui font l'effort de se conformer aux règles de la vie civique sont immensément nombreux."
"Nous allons continuer avec ce texte de loi"
Après le Sénat, Jean Castex devait se rendre à l'Assemblée nationale pour la reprise des débats sur le projet de loi sur le passe vaccinal, perturbés depuis la publication, mardi, d'une interview d'Emmanuel Macron au Parisien, dans laquelle le chef de l'État dit vouloir "emmerder jusqu'au bout" les non-vaccinés.
"Les propos du président de la République s'inscrivent en parfaite cohérence avec ce que nous faisons, c'est-à-dire pousser à la vaccination", a assuré Jean Castex devant les sénateurs.
"On a vingt fois plus de chances de se retrouver en soins critiques si on n'est pas vacciné que si on est vacciné. Alors nous allons continuer avec ce texte de loi", a insisté le chef du gouvernement.
Alors que la polémique a enflammé mardi soir l'Assemblée nationale, provoquant la suspension de l'examen du texte sur le passe vaccinal, Jean Castex a appelé à reprendre "la marche des choses". "Ce texte est un outil majeur pour lutter contre cette pandémie qui galope", a plaidé le chef du gouvernement qui devait ensuite se rendre devant l'Assemblée nationale à la demande des oppositions.
Avec Reuters et AFP