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Insolite et Faits divers

Pass vaccinal : "Plusieurs dizaines de députés" de la majorité "sont menacés", indique Christophe Castaner

Le patron des députés LREM à l'Assemblée Nationale a déclaré avoir, lui aussi, reçu des menaces. Christophe Castaner appelle à "préserver la liberté de vote des parlementaires". "On a plusieurs dizaines de députés" de la majorité "qui sont menacés", a indiqué Christophe Castaner, président du groupe La République en marche (LREM) à l'Assemblée nationale, ce jeudi sur franceinfo. "J'ai été menacé directement, comme beaucoup de mes collègues, c'est hélas récurrent", a-t-il précisé. En ce mois de janvier, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti et le président de l'Assemblée, Richard Ferrand, ont prévu de faire le point ensemble sur ce sujet. Préserver "la liberté de vote des parlementaires" Christophe Castaner "conseille à tous les élus, quel que soit leur bord, de porter plainte de façon systématique", car "sur ces sujets il ne faut rien laisser passer". "Je pense que cette violence-là n'est pas acceptable, surtout quand elle est une sorte de chantage" au vote, a-t-il poursuivi. "Il est indispensable que nous préservions la liberté de vote de tous les parlementaires", a-t-il insisté. Face aux menaces, voire aux agressions, "aucun député n'hésite à revenir dans l'hémicycle, mais oui, il y a des craintes", a-t-il assuré. "La semaine dernière encore, on a brûlé le garage, on a brûlé la voiture" du marcheur Pascal Bois, a-t-il rappelé. "Il n'empêche que ce député était présent hier [mercredi] à l'Assemblée et a annoncé courageusement qu'il votait le texte" transformant le pass sanitaire en pass vaccinal. 1 300 agressions d'élus en 2020 Selon le patron des députés LREM, "il y a une parole qui s'est libérée, qui s'est dégoupillée" et "le mouvement des Gilets jaunes a contribué à cela". "Et puis aussi, ce que je regrette, c'est qu'il y a certains élus qui vous expliquent que 'c'est grave mais…' et qui le justifient", a-t-il avancé, sans plus de précisons. "Il n'y a pas de 'mais', face à toutes les violences, il faut des condamnations fermes parce que c'est la démocratie qui est menacée", a-t-il martelé. En 2020, près de 1 300 agressions, menaces ou insultes ont été recensées contre des élus, soit trois fois plus qu'en 2019. Une application dédiée aux élus, Gend'Elus, a été lancée par la gendarmerie pour les assister sur le sujet.

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