Pass sanitaire : cette décision drastique d'un médecin du Mans qui suscite l'indignation
Un choix qui fait jaser. Selon Ouest-France, un médecin du Mans a pris position en faveur du pass sanitaire et a pris une décision radicale pour ses patients.
Dans le débat entourant le pass saniraire, un médecin généraliste du Mans dans la Sarthe a choisi son camp. D'après de récentes informations du quotidien Ouest-France, ce professionnel de santé a décidé de l'imposer à ses patients. Un choix radical qu'il explique avec ferveur auprès de nos confrères. "J'en ai fini avec la pédagogie. Je suis fatigué", a-t-il déploré, "mon cabinet est certes un établissement privé, mais il reçoit du public. Je n'ai plus envie de mettre en jeu la santé de mes patients, ni la mienne." La mesure entrera en vigueur dès mercredi 1er septembre 2021 au sein de son cabinet. Pour les patients non-vaccinés, ce praticien de 55 ans exigera "un test PCR de moins de vingt-quatre heures hors jours fériés ou ouvrés, ou de moins de soixante-douze heures les week-ends."
Et si sa décision serait applaudie par "95% de [ses] patients", selon lui, il n'empêche qu'elle suscite aussi la controverse. Exigible dans les établissements de santé, le pass sanitaire ne l'est pas pour autant dans les cabinets médicaux. Le Conseil de l'Ordre des médecins de la Sarthe, affiliée à l'Agence régionale de santé (ARS), déplore cette initiative. "Il est hors de question qu'un médecin demande un pass sanitaire pour recevoir un patient", s'est insurgé son président, Franck-Dominique Bruel. Il envisagerait d'ailleurs de partir à la rencontre du médecin généraliste avec une pointe de recul. "Nous ne sommes pas encore le 1er septembre", a-t-il ainsi ajouté, "beaucoup de personnes font des effets d'annonce parce qu'elles sont mécontentes."
Bientôt une plainte contre le généraliste ?
Les répercussions pourraient même être importantes pour ce praticien puisqu'une plainte auprès de la Chambre disciplinaire régionale de l'Ordre des médecins à Nantes n'est pas encore exclue. Il pourrait écoper d'une sanction allant du blâme à l'interdiction d'exercer. L'un de ses confrères fait d'ailleurs l'objet d'une plainte similaire, accusé de "prosélytisme anti-vaccin." Le médecin est néanmoins habitué aux reproches, la preuve sur les réseaux sociaux. "Ça ne m'empêche pas de dormir", a-t-il confié, "soit mon patient suit mes préconisations, soit il ne les suit pas. C'est son droit. Mais dans cas, je considère que la confiance est rompue." Le ton est donné.
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