Pancarte antisémite brandie par une anti-pass à Metz : la justice ordonne une enquête
Le préfet Laurent Touvet "condamne avec la plus grande fermeté ce message", a déclaré la préfecture, ajoutant qu'une "enquête est ouverte par le parquet de Metz"
Le parquet a ouvert, dimanche 8 août, une enquête sur une "pancarte au message manifestement antisémite" brandie lors d'une manifestation anti pass sanitaire, samedi à Metz, a annoncé dimanche la préfecture de la Moselle dans un communiqué.
Le préfet Laurent Touvet "condamne avec la plus grande fermeté ce message", a déclaré la préfecture, ajoutant qu'une "enquête est ouverte par le parquet de Metz". Interrogé par l'AFP, celui-ci a précisé qu'il s'agissait d'une enquête de flagrance confiée au commissariat de Metz.
Une photo diffusée sur les réseaux sociaux montre une jeune femme brandissant la pancarte incriminée sur laquelle sont inscrits les noms de plusieurs responsables politiques, hommes d'affaires et intellectuels, dont certains sont juifs.
"Les services de police sont mobilisés"
"Cette pancarte est abjecte. L'antisémitisme est un délit, en aucun cas une opinion. De tels propos ne resteront pas impunis", a fustigé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin sur son compte Twitter. Il précise avoir demandé à la préfécture de Moselle de "faire un signalement au Parquet sur la base de l'article 40 [du Code de procédure pénale]. Les services de police sont mobilisés pour identifier leur auteur".
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a annoncé pour sa part dimanche à l'AFP son intention de porter plainte, considérant que l'"on est très clairement en présence d'une pancarte à l'antisémitisme assumé". Il "faut être intraitable", a-t-elle souligné. SOS Racisme a également déclaré dans un communiqué "étudier" la possibilité de poursuites judiciaires.