Olivier Véran : ce nouveau couac qui pourrait embarrasser le ministre de la Santé ?
Olivier Véran a donné son feu vert pour la mise en vente d'autotests en pharmacie à partir du 12 avril, mais ces derniers pourraient bien manquer dans les officines ce lundi.
C'était la grande nouvelle de la semaine dernière : la mise en vente d'autotests dans les pharmacies, dès ce lundi 12 avril. Une information qui doit cependant être nuancée puisque des priorités ont été établies pour la mise en vente de ces fameux autotests, laissant présager un manque de stocks. En effet, l'Etat en a réquisitionné une grande partie pour les écoles, dans le but de préparer la rentrée scolaire. Mais ce n'est pas tout : pour le moment, seules six entreprises (quatre chinoises et deux françaises) ont été agréées par l'agence du médicament pour vendre leurs produits. Parmi les français, ce sont les industriels Biosynex et AAZ qui ont reçu le feu vert, et ils pourraient être rejoints par une troisième entreprise, Innova Medical Group, qui attend toujours l'accord de l'ANSM pour livrer ses stocks. "On a déjà des précommandes auprès des pharmacies", annonçait le directeur de la communication de l'entreprise, Nicolas Contassot. Enfin se pose la troisième limite de la vente réalisée exclusivement en pharmacie, contrairement à nos voisins européens qui ont, pour la plupart, autorisé la vente d'autotests en grande surface. "Il faut qu'il y ait un professionnel de santé qui puisse vendre ces tests-là, en explique le fonctionnement, ce n'est pas si simple", s'est défendu Olivier Véran.
Des tests fiables à 80%, s'ils sont bien réalisés
Les autotests, - vendus 6 euros en avril, puis 5,20 euros à partir du 15 mai - , sont dits efficaces à 80%, à condition de bien les utiliser. "Il ne va pas falloir juste chatouiller le bout de ses narines, sinon ce n'est pas la peine de le faire", déclarait Gilles Bonnefond, le président de l'Union des Syndicats de Pharmaciens d'Officine, ce dimanche sur France Info. Pour une bonne utilisation, il faut introduire le coton-tige dans la narine sur trois-quatre centimètres puis le faire tourner cinq fois sur lui-même avant de le retirer. Moins intrusif que le test PCR, il nécessite tout de même une petite inquisition nasale.
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