Olivier Delacroix marqué à vie : de quoi sont morts son père et son fils
En l'espace de deux ans, Olivier Delacroix a perdu son père et son fils de deux mois. Au cours de nombreuses interviews, le journaliste a accepté de se confier sur les deux drames de sa vie.
"J'ai été deux fois touché par la mort d'être chers, et de ma chair, et j'ai sans doute assimilé ces notions de 'fin', de 'vide', de 'peine'", confiait Olivier Delacroix en 2014 au magazine Public. En 1998, Olivier Delacroix perdait son père. Deux ans après le suicide de ce dernier, le journaliste de 56 ans perdait son fils à l'âge de deux mois des suites d'une malformation cardiaque. Dans Libération, Olivier Delacroix avait confié : "Perdre un père est une douleur profonde. Perdre un enfant est un naufrage. Dans la mort, il y a ce 'jamais plus' que je n'arrive pas à accepter. Je n'ai pas d'idée précise de l'après, mais j'ai le sentiment que je les retrouverai."
Face à Jean-Marc Morandini, c'est sur CNews que le journaliste avait confié en 2017 à propos de la perte de son fils, Théo : "Il n'y a pas pire chose, mais c'est aussi montrer qu'on se remet du pire et qu'on peu rester debout et on peut en parler avec pudeur. On survit, car c'est une cicatrice qui ne se referme jamais, mais il faut gérer ça, sinon vous tombez, c'est terminé. Alors je gère avec ma femme depuis 20 ans, c'est très personnel, j'ai du mal à vous dire comment je tiens debout, je crois que c'est parce que j'ai eu aussi une petite fille quatre ans après et quand je la regarde aujourd'hui, elle me donne la force de m'investir pour elle et de continuer." Très affecté par le fait qu'il n'ai pas pu voir son petit garçon grandir, il avait ajouté alors : "Mon fils devrait avoir 17 ans, je devrais aller au Parc des Princes mardi avec lui ; alors évidemment, ça vous traverse l'esprit plusieurs fois dans la journée et il faut apprendre à dompter la peur du vide."
"Dire stop ou continuer"
En 2014, c'est à l'occasion d'un entretien accordé à Télé Star que le journaliste avait révélé pourquoi il avoir choisi de ne pas se laisser abattre. "Cette notion de 'plus jamais', c'est terrible. Mais on apprend à vivre avec le manque. Quand il vous arrive des choses insurmontables dans la vie, il y a deux choix : dire stop ou continuer. J'ai fait le second choix parce que j'avais une compagne avec moi", avait-il confié. Alors qu'il révélait être "en colère contre Dieu", Olivier Delacroix avait ajouté : "Cette colère est liée à ces événements-là, mais aussi à d'autres choses. J'ai du mal à comprendre le sens de certaines choses. J'ai du mal à relier ça à l'existence d'un dieu protecteur et juste."
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