"Mes confrères vont crier au loup" : cette méthode radicale prônée par Olivier Delacroix pour éradiquer les violences faites aux femmes
Interrogé par Télépro, Olivier Delacroix a poussé un coup de gueule contre le gouvernement. Le journaliste, qui le trouve trop laxiste au sujet des violences faites aux femmes, prône une législation "radicale".
"La crainte doit changer de camp". C'est un véritable cri du coeur qu'Olivier Delacroix a poussé dans une interview accordée à Télépro. Le journaliste a évoqué un sujet qui lui tient spécialement à coeur, celui des violences faites aux femmes. Les violences conjugales étaient d'ailleurs au centre de l'épisode de sa série documentaire Ils font bouger les lignes, diffusé sur France 5 il y a quelques mois. Très remonté contre la politique du gouvernement et celle d'Emmanuel Macron au sujet des violences faites aux femmes, Olivier Delacroix n'a pas mâché ses mots. "Le gouvernement Macron a fait de la violence faite aux femmes une cause nationale et pourtant cela n'a pas évolué", a-t-il d'abord regretté, dans cette interview.
"Quand vous allez sur le terrain, vous vous apercevez que les choses ont même reculé. Je n'accepte pas", ajoute Olivier Delacroix, qui se demande "pourquoi la législation française ne fait pas la tolérance zéro". Le journaliste a ensuite révélé avoir été contacté par le gouvernement à ce sujet. "J'ai discuté avec la ministre aux droits de la femme (Elisabeth Moreno, ndlr) et son chef de cabinet, ils voulaient avoir mon avis. On a eu un échange cordial, décrit-il à Télépro. Je leur ai soumis une campagne avec un film marquant les esprits. On m'a dit : 'On t'appelle très vite', j'ai attendu et l'appel n'est jamais venu." Assumant son "avis tranché" sur la question des violences faites aux femmes, Olivier Delacroix aimerait que la France prenne "exemple sur le Canada ou l'Espagne avec une tolérance zéro".
Olivier Delacroix : "Cela peut sembler être un discours un peu extrémiste"
"Un mec qui lève la main sur sa femme doit craindre de coucher en prison le soir même. En France, on a pas le courage de prendre cette décision législative, ajoute-t-il, déçu et énervé. Je vais entendre le côté démago de mes confrères qui vont crier au loup parce que c'est une décision radicale. La crainte doit changer de camp." Conscient de la radicalité de cette idée, déjà appliquée dans d'autres pays, Olivier Delacroix croit savoir la raison pour laquelle elle n'est pas d'actualité en France : "Est-ce que ce n'a ça nous coûterait pas trop cher à la société d'enfermer les gens ?" Invité d'Europe 1 en 2020, il s'énervait que des "mecs qui vendent du shit" aillent "en prison" mais pas les "mecs qui frappent leurs femmes" : "Cela peut sembler être un discours un peu extrémiste. Mais ça ne l'est pas". En 2021, 113 féminicides ont été recensés en France.
Loading widget
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités