Numérique : les travailleurs indépendants plus que jamais heureux de leur statut
Les entreprises ont du mal à recruter, notamment des profils numériques très pointus. Une solution : faire appel à des travailleurs indépendants. De plus en plus nombreux, ils sont satisfaits de leur sort.
Trouver un développeur, un web designer, un responsable des réseaux sociaux et, de manière générale, un expert dans le domaine du numérique, est quasiment mission impossible pour de plus en plus d’entreprises. C’est pourquoi elles se tournent de plus en plus souvent vers des travailleurs indépendants, des freelances en anglais, qui leur donnent de l’air dans ce contexte de guerre effrénée des talents. Une étude menée par le Boston Consulting Group et Malt - une plateforme qui permet aux indépendants de trouver des missions - a donné la parole à ces freelances le 9 février 2022. Bilan : ils sont plus que jamais contents de leur sort et sont optimistes sur leur avenir professionnel, pour 60 à 80% d'entre eux.
Sept sur dix ne veulent surtout pas changer de statut pour décrocher un CDI. La quasi-totalité (91%) d'entre eux ont d’ailleurs quitté le salariat pour devenir indépendant. Ils ont en moyenne neuf ans d’expérience professionnelle et ce qui les motive en majorité, c’est précisément l’indépendance. Viennent ensuite la flexibilité de leur agenda, la possibilité de choisir leur lieu de travail et le fait d’être aligné sur ses convictions personnelles. Ces valeurs sont précisément celles qui sont apparues chez les salariés avec la crise sanitaire. Comme si les indépendants cristallisaient la vie professionnelle idéale des travailleurs d’après Covid-19.
Plus nombreux et mieux protégés
Les métiers du numérique continuent de former le gros des bataillons des indépendants, et leur nombre est en constante augmentation : +27% entre 2020 et 2021, mais on voit aussi arriver chez les freelances de plus en plus de fonctions support. Ce sont même elles qui réalisent la plus forte progression, avec 63% d’indépendants en plus sur la même période.
Mardi 8 février, députés et sénateurs ont définitivement adopté le projet de loi qui concerne les trois millions d’indépendants. Le texte prévoit notamment la création d’un statut unique d’entrepreneur individuel, qui protège le patrimoine personnel des indépendants en cas de faillite. Le texte facilite aussi leur accès à l’allocation chômage et à la formation.