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Nouvelle journée de blocage anti-pass sanitaire en Guadeloupe, malgré le couvre-feu

Des militants du syndicat UGTG bloquent un rond-point aux Abymes, en Guadeloupe, le 17 novembre 2021 En Guadeloupe, après une nuit de pillages et d'incendies malgré le couvre-feu décrété vendredi, les blocages ont repris samedi matin pour protester contre la mise en place du pass sanitaire.  Les blocages ont repris samedi 20 novembre au matin en Guadeloupe, après une nouvelle nuit de pillages et d'incendies lors de laquelle des policiers et gendarmes ont été visés par des tirs, malgré le couvre-feu imposé face à la dégradation de la mobilisation anti-pass sanitaire. Des pharmacies et des commerces de téléphonies ont notamment été visés pendant la nuit, qui s'est soldée par 29 interpellations selon le ministère de l'Intérieur. "La nuit a été très agitée" a confié une source policière à l'AFP, faisant état de "tirs à balles réelles sur un véhicule de police" au Gosier et "sur des gendarmes mobiles" à Pointe-à-Pitre. Au total, les forces de l'ordre déplorent, selon la même source, "l'usage d'armes à feu sur les forces de l'ordre sur 4 secteurs différents". "Un effectif a reçu une pierre au visage" et a été légèrement blessé, selon la même source. Plusieurs véhicules ont été dégradés. Pillages des commerces  Une centaine de policiers et 80 gendarmes étaient sur le terrain cette nuit dans l'île. Les policiers ont notamment fait face à une tentative d'intrusion à la résidence universitaire à Pointe-à-Pitre, ainsi qu'à "une vingtaine de pillages ou tentatives de vols" dans des commerces de Pointe-à-Pitre et du Gosier : bijouterie, PMU, banques, centre commercial,... Durant la nuit à Saint-François, "des gendarmes sortant de la brigade ont été menacés par des jets de projectiles enflammés", sans qu'il y ait de blessé à déplorer. Les pompiers sont intervenus pour des feux à Petit-Bourg dans deux commerces de téléphonie, par ailleurs pillés. Dans le même secteur, "une armurerie a été cambriolée" selon une source au sein de la gendarmerie. Dans le sud de la Basse-Terre, selon une autre source, la situation a été plus calme sur les routes malgré quelques barrages : "Des gens, notamment des entrepreneurs, commencent à s'organiser et enlèvent des barrages, des riverains ont aidé les gendarmes". Cependant, les principaux axes restaient bloqués samedi matin, et de nouveaux barrages s'installaient. Cinquième jour de mobilisation  La mobilisation lancée il y a cinq jours par un collectif d'organisations syndicales et citoyennes contre le pass sanitaire et l'obligation vaccinale des soignants contre le Covid-19 se double désormais de violences commises par des émeutiers. Après une nuit de jeudi à vendredi particulièrement violente, les écoles sont restées fermées vendredi et, en raison de très nombreux barrages routiers, l'activité tourne au ralenti. Au CHU, les seuls véhicules autorisés à entrer restent les ambulances.  Dans un communiqué diffusé vendredi matin, la directrice générale de l'Agence régionale de santé (ARS), Valérie Denux avait condamné "la mise en danger de la vie de Guadeloupéens et Guadeloupéennes et l'attaque des soignants", qualifiant la situation d'"incompréhensible, alors qu'à présent près de 90% des soignants du territoire sont en conformité avec la loi" les obligeant à se faire vacciner. Au 16 novembre, 46,4% "des personnes de plus de 18 ans avaient reçu au moins une injection en Guadeloupe, selon l'ARS. Avec AFP 

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