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Nouveau monde. Hôpitaux, Microsoft, Tesla… Les cyberattaques se multiplient dans des secteurs différents

Ce sont des affaires qui n’ont rien à voir entre elles, mais qui montrent l'importance grandissante de la "menace cyber". Aux États-Unis, tout d’abord, des hackers activistes ont récupéré des images de surveillance d’une usine Tesla en Chine et de nombreuses autres organisations. Ils ont piraté la société qui fournit les caméras vidéo et qui héberge les images dans son cloud, une start-up californienne du nom de Verkada. Les hackers ont aussi réussi à espionner une prison, des chambres d'hôpital, une salle de sport et même des habitations privées. On parle de 150 000 caméras potentiellement concernées. Ils ont diffusé certaines images sur les réseaux sociaux, en prétendant vouloir lutter contre le "capitalisme de surveillance". Des informations sensibles récupérées Beaucoup plus grave, la cyberattaque géante contre Microsoft continue de secouer les services spécialisés, aux États-Unis et en Europe. Des dizaines de milliers d’entreprises et d’organismes officiels dans le monde seraient concernés. C’est le système Exchange de Microsoft, c'est-à-dire le service d’emails utilisé via le logiciel Outlook, qui a été attaqué. Une faille de sécurité a permis à des pirates de s’introduire dans les serveurs de dizaines de milliers d’entreprises à travers le monde. Cette faille avait été découverte récemment par Microsoft, qui avait immédiatement publié une mise à jour de sécurité. Mais, comme toujours, beaucoup d’entreprises, notamment des PME qui n’ont pas de services informatiques, n’ont pas fait la mise à jour. Résultat : les pirates ont pu récupérer des informations potentiellement sensibles et même introduire des logiciels espions, en mettant la main sur des identifiants de connexion à des systèmes gouvernementaux ou bancaires, y compris en Europe. Pour l’instant, il n’y a pas vraiment de conséquences visibles, mais le problème, c’est qu’il existe désormais une menace dormante d’espionnage. Selon les autorités américaines, c’est un groupe de hackers chinois très structuré, baptisé Hafnium et qui compterait 1 000 ingénieurs, selon Microsoft, qui serait à l’origine de cette attaque. Cela a conduit la Maison Blanche à exprimer des protestations officielles, en n’écartant pas des actions de représailles contre la Chine. Une affaire qui fait toucher du doigt ce que les spécialistes appellent la "cyberguerre".

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