Nordahl Lelandais : "vieux jeu", "sadomaso soft"... les témoignages de trois ex sur sa sexualité trouble au procès
Mardi 4 mai, le deuxième jour du procès de Nordahl Lelandais a été marqué par les témoignages de plusieurs de ses ex-compagnes et compagnon à la barre.
Le procès de Nordahl Lelandais continue. Depuis le lundi 3 mai, l'ancien militaire français, accusé du meurtre du jeune caporal Arthur Noyer, 23 ans, comparait pour la première fois à la cour d'assises de la Savoie, à Chambéry. D'abord appelé à la barre, où il a affirmé avoir "donné la mort à Arthur Noyer, mais sans vouloir la lui donner", le meurtrier présumé a ensuite laissé la parole à une longue série de témoins. Au deuxième jour du procès, le procureur de Chambéry a sollicité les anciennes compagnes de l'accusé ainsi que l'un de ses ex-compagnon, lesquels sont venus dresser le portrait de l'homme qu'ils ont connu. Ils ont notamment évoqué la trouble sexualité de l'accusé, qui, rappelons-le, est soupçonné d'agression sexuelle dans le cadre de l'affaire Maëlys.
Première à intervenir, Chloé, 26 ans, est revenue sur sa relation avec Nordahl Lelandais dans le courant de l'année 2012. Alors âgée de 17 ans, lui douze de plus, elle explique l'avoir rencontré quand ses parents l'ont recruté pour dresser ses chiens. "J'ai peut-être espéré une vraie relation amoureuse, mais on est restés sur une relation d'ordre sexuel, qui se faisait dans sa voiture" et "dans des endroits un peu isolés", raconte-t-elle selon le rapport du Parisien, confiant avoir été une "adolescente fragile". "En a-t-il profité ?", s'interroge-t-elle alors, avant d'admettre avoir toujours veillé à ne pas s'attirer les foudres de son partenaire : "On voyait qu'il ne fallait pas le contredire, que c'était quelqu'un qui pouvait se mettre très vite en colère", indique-t-elle.
"J'avais certains fantasmes et il y répondait"
Cette colère, Vanessa, 34 ans, affirme en avoir fait les frais. Décidée à mettre fin à sa relation avec l'accusé après deux mois de cohabitation, en 2014, la jeune femme se souvient d'une violente altercation : "Je vais te faire bouffer le carrelage !", l'aurait alors menacé Nordahl Lelandais. Toujours ébranlée par le souvenir de cette relation, la trentenaire dresse néanmoins le portrait d'un homme "attentionné et gentil", mais caractérisé par "un besoin énorme de rapports sexuels", qui les aurait menés à l'expérimentation de relations "sadomaso soft" où il tenait le rôle de "dominant". Elle admet toutefois n'avoir jamais été forcée, étant elle-même "portée sur la chose". Richard, autre ex-compagnon de Nordahl Lelandais, affirme avoir également témoigné des fantasmes sexuels surprenants de l'accusé. En 2016, après un match sur une application de rencontre, il avait fait la rencontre de l'ancien militaire, qui l'avait récupété à un péage d'autoroute et l'avait enfermé dans le coffre de sa voiture pour le conduire sur le lieu de leurs ébats. "J'étais consentant. À l'époque, j'avais certains fantasmes et il y répondait", admet le témoin, indiquant ne s'être "jamais senti en danger".
Dernière partenaire en date de Nordahl Lelandais, avec lequel elle a entretenu une relation "durant un an et sept mois", Céline, elle, n'a pas eu le luxe de se sentir en sécurité. "Harcelée" par l'accusé après leur rupture, elle explique avoir "eu peur de mourir" lorsqu'en 2017, elle l'avait croisé avec une tronçonneuse dans un bois. Elle explique néanmoins n'avoir eu avec lui que des relations sexuelles "normales", voire "vieux jeu et sans pulsions". Pour le meurtre d'Arthur Noyer, survenu dans la nuit du 11 au 12 avril 2017, Nordahl Lelandais encourt jusqu'à trente ans de réclusion criminelle. Il plaide à ce jour la mort accidentelle, affirmant avoir donné une simple gifle au caporal ayant résulté en sa mort.
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