Nordahl Lelandais : cette thèse battue en brèche par les amis d'Arthur Noyer
Les amis d'Arthur Noyer ont témoigné ce mercredi 4 mai lors du procès de Nordahl Lelandais. Selon les informations publiées par LCI, ceux-ci ont contredit les propos de l'accusé.
Une version différente. Nordahl Lelandais est accusé du meurtre d'Arthur Noyer, un jeune caporal âgé de 23 ans. Les faits se sont déroulés dans la nuit du 11 au 12 avril 2017. L'accusé était incarcéré à la prison de Saint-Quentin-Fallavier, en attendant d'être jugé. Son procès a débuté ce lundi 3 mai et devrait se poursuivre jusqu'au 14 mai prochain. Alors qu'il a été entendu à deux reprises pour donner sa version, c'est maintenant au tour des amis d'Arthur Noyer de témoigner devant les juges ce mercredi 5 mai. Selon les informations publiées par LCI, ils ont contredit le récit tenu par Nordahl Lelandais. Le média relate d'abord les propos de Vincent, militaire qui a passé une partie de la soirée avec Arthur. "Nous avons décidé de sortir après une journée passée au bataillon. Nous sommes allés dans une boîte de nuit à Chambéry", explique-t-il d'abord. "À un moment, je perds Arthur de vue. Je le retrouve dehors. Il n'était pas ivre. Joyeux mais pas au point de faire des bêtises. Je lui dis que je vais prendre ma veste et que je reviens. Quand je ressors, il n'était plus là", précise-il ensuite avant d'avouer : "J'ai pensé qu'il avait trouvé quelqu'un du BAC pour le ramener. J'avais vu sa limite d'alcool, il titubait. Il n'était pas agressif". Vient ensuite le tour d'Alexis, qui n'était pas présent à la soirée. "Arthur était jovial. Pas agressif. Je ne l'ai jamais vu agresser quelqu'un ni même parler mal à quelqu'un. Arthur était très discret sur sa vie privée. Il n'avait aucun problème avec la hiérarchie et ne faisait la fête que le week-end", conclut-il.
Les témoignages s'enchaînent. Vient ensuite le tour de Théo qui affirme avoir été en compagnie d'Arthur durant le début de la soirée. "On devait tous regarder un match mais ils ont souhaité sortir, sauf moi", dit-il avant d'affirmer n'avoir été informé de la disparition de son ami que le lendemain. Selon ses propos, Arthur Noyer était "quelqu'un de gentil, tout le temps de bonne humeur, souriant et ouvert d'esprit. En soirée, il adorait sociabiliser. Avec l'alcool, ça pouvait lui arriver de s'endormir. Mais ça le rendait plus joyeux. Il n'était pas bagarreur, ni sous l'emprise de l'alcool, ni dans la vie de tous les jours", confirme le jeune homme. Bien décidé à rétablir la vérité, Théo poursuit en affirmant, tout comme les autres témoins : "Arthur n'était pas particulièrement attaché à son téléphone. Il était très peu intéressé par les réseaux sociaux, il préférait les vrais contacts". Et concernant Saint-Baldoph, le lieu où Nordahl Lelandais indique avoir emmené le jeune caporal ? "Il ne connaissait pas Saint-Baldoph", rétorque Théo. Des propos confirmés par la suite par Alain, qui tenait deux bars à Chambéry au moment des faits. "J'ai vu Arthur sur le trottoir d'en face vers 2h15/20. Je lui ai proposé de le ramener au régiment, il a accepté. J'ai fermé mon bar et quand je suis revenu, il n'était plus là", dit-il. Et l'état du jeune caporal ? "Il n'était pas ivre-mort. Il ne titubait pas. Il avait un canon dans le nez. Il était très poli", conclut-il.
Le récit de Nordahl Lelandais
Les révélations des amis d'Arthur Noyer viennent donc contredire les faits relatés par Nordahl Lelandaisqui, ce mardi 4 mai, a exprimé "ses regrets mais n'a pas changé de version. Il indique que la mort d'Arthur Noyer est accidentelle", a confié BFMTV. Il a ensuite indiqué avoir "récupéré Arthur Noyer alors qu'il faisait du stop sur le bord de la route, après une soirée bien arrosée en boîte de nuit pour l'emmener à Saint-Baldoph". Une fois arrivé à destination, le jeune caporal est sorti du véhicule en oubliant son téléphone. L'accusé a donc souhaité lui rendre et un quiproquo a vu le jour. "Il m'a accusé de lui avoir volé, ce qui a déclenché une dispute et un affrontement physique", a affirmé Nordahl Lelandais. Une dispute qui a été fatale puisque, selon ses propos, il a suffi d'une "simple gifle" pour provoquer la mort d'Arthur Noyer. "Désolé, Arthur. Désolé pour ta famille qui est très peinée d'entendre ce que j'ai à dire, mais je dis la vérité", a affirmé l'accusé au tribunal.
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