news-details
Arts et People

Nordahl Lelandais : ce revirement en plein procès qui pose question

Le 11 février dernier, Nordahl Lelandais a avoué avoir "volontairement" enlevé et tué la petite Maëlys âgée de huit ans. Mais pour les avocats et les parents de la fillette, ces aveux ne sont pas sans poser question. Des aveux qui ne passent pas. Jugé depuis le 31 janvier dernier pour l'enlèvement et le meurtre de la petite Maëlys au cours d'un mariage en 2017, Nordahl Lelandais a avoué, vendredi 11 février, avoir "volontairement" enlevé et assassiné la fillette. "Je reconnais l'intégralité des faits qui me sont reprochés", a-t-il déclaré, après les questions de son avocat Me Alain Jakubowicz, qui l'interrogeait en dernier. Alors qu'il clamait jusque-là la thèse de l'accident, l'ancien maître chien a assuré à son avocat que ce mot pouvait être "oublié" dans cette affaire. Toutefois, du côté des parents de la petite fille, l'heure est loin d'être au soulagement, puisque ces aveux posent question. "C'est que ça pouvait avoir des conséquences sur les suites de cette affaire", a ainsi avancé Me Laurent Boguet, avocat de Joachim de Araujo, le père de Maëlys, à France Info : "À partir du moment où les faits de viol pouvaient être retenus, cela pourrait aggraver non pas la sanction en tant que telle, puisque la peine perpétuelle est encourue, mais plutôt les aménagements en termes de sûreté qui pourraient être durcis. Donc, oui, on peut imaginer qu'il n'a pas beaucoup d'intérêt à s'auto incriminer." Du côté de Me Fabien Rajon, conseil de la mère de Maëlys, ce sont les mêmes réserves qui ressortent : "J'en arrive à la conclusion que Nordahl Lelandais n'est définitivement pas crédible et qu'il est aujourd'hui plus acculé, plus coincé, plus fragilisé que jamais", a-t-il fait savoir à France 2. Que s'est-il passé le soir du meurtre de Maëlys ? Lors de cette audience, Nordhal Lelandais a toutefois nié "l'optique sexuelle", lui qui a reconnu avoir abusé sexuellement de deux de ses petites cousines, dont il a filmé les attouchements. Après avoir dit à la petite Maëlys de monter dans sa voiture pour aller voir ses chiens, celui-ci a expliqué que "sur le trajet", les choses ne se sont pas passées comme il l'espérait. "Elle commence à hoqueter. À ce moment-là, je ne sais pas ce qu'il s'est passé. J'ai tourné la tête et j'ai eu cette impression, complètement folle, que personne ne peut comprendre. J'ai eu cette peur de ce qu'il s'était passé en avril 2017. J'ai donné des coups", a-t-il relaté. "De la honte, des remords, de la culpabilité, j'en aurai toute ma vie", a-t-il ajouté, avant de présenter une nouvelle fois ses "excuses" à la famille. "On aimerait que je dise que c'est un crime sexuel mais pas du tout", a-t-il conclu. Loading widget Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités

You can share this post!