Nordahl Lelandais, bercé d'illusions : un enfant élevé dans le mensonge
Lundi 3 mai s'est ouvert en Savoie le procès aux assises de Nordahl Lelandais, accusé du meurtre d'Arthur Noyer en 2017. Invité de C à vous, le journaliste Thibaut Solano est revenu sur l'enfance de l'ancien maître-chien de 38 ans, élevé dans le mensonge par ses parents.
"Double altération affective : un père défaillant et absent, une mère qui le déifiait". Voici le profil psychologique dressé par les experts psychiatres qui ont examiné Nordahl Lelandais pour tenter d'en savoir davantage sur l'ancien maître chien accusé du meurtre d'Arthur Noyer en 2017, et relayé par Thibaut Solano, journaliste chez Marianne qui était l'invité de C à vous lundi 3 mai. Tandis que s'ouvrait ce jour-là le procès de Nordahl Lelandais devant la cour d'assises de Savoie, celui-ci est revenu sur l'enfance de cet ancien militaire de 38 ans, qui depuis son plus jeune âge était porté aux nues par sa mère qui le disait "doué en tout", et un père qui inventait à sa famille des ancêtres étonnants.
"C'est une vie dans l'illusion, voir dans le mensonge, c'est-à dire que le père lui a mis dans la têtes qu'ils étaient des descendants des Vikings, c'est pour ça qu'il s'appelle Nordahl", explique ainsi le journaliste, précisant que la mère elle, "disait à tout le monde que son fils était surdoué, qu'il savait jouer du piano et aux échecs à deux ans". Des mensonges que Nordahl Lelandais a ensuite reproduit toute sa vie, lui qui mentait et changeait régulièrement d'identité, se faisant notamment appeler Jordan sur Internet ou encore Jimmy en CAP carrosserie. "Il y a un mensonge qu'on retrouve en permanence et dans toutes les strats de sa vie", ajoute Thibaut Solano.
Nordahl Lelandais qualifié de "mythomane" par une ex-compagne
Dépeint comme un"mythomane" par l'une de ses ex-compagnes qui témoignera prochainement à son procès, Nordahl Lelandais a été bercé toute sa vie par ces mensonges, au point en 2018 devant les experts de confier, persuadé, ces illusions dans lesquelles il a été élevé. "Mon père, il avait une mémoire extraordinaire ! À Question pour un champion il me bluffait !", disait-il alors, ou encore, "c'est quelqu'un de très intelligent, passionné de tout, il a une grande mémoire... Il a fait beaucoup de recherches sur notre famille jusqu'en 1 300... Il nous a appelés Sven [le prénom de son grand frère, ndlr] et Nordahl car nous descendons des Vikings... On descend de Guillaume le Conquérant et de Richard Cœur de Lion, si la monarchie avait continué, mon père serait duc de Normandie", rapporte Marianne. Tandis que dans la réalité, rien ne peut empêcher les railleries au sujet de ce père qui "se prend pour le roi des Vikings".
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