Nice, "ville de la villégiature d'hiver de Riviera", classée au Patrimoine mondial de l'Unesco
La plage du "Castel", le long de la "Promenade des anglais" à Nice, dans le sud de la France, le 30 mai 2020.
Nice a obtenu mardi son classement au Patrimoine mondial de l'Unesco. Cité emblématique de la côte d'Azur attirant des millions de touristes chaque année, elle a été classée au titre de "ville de villégiature d'hiver de la Riviera".
Nice a été classée mardi 27 juillet au Patrimoine mondial de l'Unesco au titre de "ville de la villégiature d'hiver de Riviera". "L'histoire de Nice, à la fois enracinée et ouverte, méditerranéenne et alpine, européenne et cosmopolite, a produit une architecture et un paysage uniques, un modèle pour un grand nombre d'autres villes du monde", s'est félicité le maire Christian Estrosi.
"Cette inscription consacre Nice comme archétype de la villégiature d'hiver de riviera avec son site exceptionnel, entre mer et montagne, et les diverses influences qui ont façonné son patrimoine", a salué sur Twitter la ministre de la Culture Roselyne Bachelot.
Jusqu'à l'aube du XIXe siècle, Nice était une vieille bourgade du royaume de Piémont-Sardaigne encadrée par une colline au château détruit et la rivière du Paillon. Les récits de voyages de l'écrivain écossais Tobias Smollett, publié vers 1766, vont ensuite la mettre à la mode et notamment captiver le public anglais.
Une ville touristique depuis quatre siècles
Une ville nouvelle s'est alors développée pour devenir une véritable "capitale d'hiver" pour riches oisifs, rentiers et aristocrates, avant 1850, où l'on aménage parcs et promenades pour profiter du plein air. Des espèces exotiques, comme les palmiers ou les orangers, vont peupler les terrains pelés.
"À partir de la fin du XVIIIe siècle, Nice a été le premier site de cette côte, réputée jusque-là peu hospitalière et d'accès difficile, sur lequel s'est développée une activité de villégiature hivernale. C'est donc à Nice qu'ont été d'abord découverts les attraits de ce qui va devenir la Riviera au sens postérieur du terme : le pittoresque particulier des paysages résultant de la proximité de la montagne et de la mer, la douceur du climat hivernal, l'exotisme de la végétation et même, à un certain degré, la singularité des modes de vie des autochtones", a rappelé la ville dans un dossier de presse.
Première représentante de cette "villégiature de riviera", Nice accueille fin XIXe / début XXe quelque 150 000 résidents l'hiver, de toutes origines – du Royaume-Uni, de Russie, d'Allemagne, d'Autriche-Hongrie, puis de toute l'Europe et d'Amérique. En résulte un superbe patrimoine architectural encore visible aujourd'hui – hôtels, villas, et immeubles destinés à la location.
Avec AFP