Mort du prince Philip : à qui va revenir son héritage colossal ?
Décédé le 9 avril dernier, le prince Philip, duc d'Édimbourg, laisse derrière lui une fortune estimée à près de dix millions de livres. Mais qui va donc hériter de cette somme colossale ?
La famille royale est en deuil. Le 9 avril dernier, le palais de Buckingham annonçait, dans un communiqué, le décès de l'une des figures emblématiques de son histoire : le prince Philip, duc d'Édimbourg. Âgé de 99 ans, l'époux d'Elizabeth II était prince consort du Royaume-Uni depuis l'accession au trône de cette dernière, le 6 février 1952. Et s'il a épousé la reine d'Angleterre sans le moindre sou, soixante-dix ans de règne lui ont permis d'amasser une véritable petite fortune. Selon un article du site britannique iNEWS, le patrimoine du prince Philip s'élèverait à plus de 10 millions de livres, soit environ 11,5 millions d'euros. "Ça pourrait être plus de 10 millions de livres, mais personne ne sait vraiment combien", a précisé David McClure, auteur d'un livre sur les finances du monarque. "Certains disent que ça pourrait être 20 ou 30 millions de livres, ce que je trouve excessif."
Le patrimoine du souverain serait notamment constitué de cadeaux accumulés au fil des années, notamment des collections de plus de 3000 livres et d'œuvres d'art, y compris des tableaux du peintre Edward Seago ainsi que plusieurs pièces de l'art aborigène. Plusieurs centaines de milliers de livres d'avoirs financiers viendraient s'ajouter à ce capital déjà colossal.
Elizabeth II héritière directe ?
Mais à qui cette fortune va-t-elle donc revenir ? Pour la famille royale, le plus simple serait que l'intégralité du patrimoine du prince Philip soit léguée à Elizabeth II. Signée en 1993 par le Premier ministre conservateur John Mayor, une clause exempterait les royaux de droits de succession dans le cas d'un legs de souverain à souverain. Déjà en 2002, la reine mère avait profité de cette clause pour léguer à sa fille Elizabeth II une fortune estimée à 70 millions de livres. Un autre moyen d'échapper aux taxes serait pour la famille royale de léguer le patrimoine de Philip à des œuvres caritatives. Néanmoins, le prince consort a parrainé, au cours de sa vie, plus de 800 organisations de bienfaisance. La répartition de son héritage parmi toutes ces œuvres s'apparente donc à une tâche impossible pour David McClure : "Il parainait tellement d'œuvres caritatives, où commencer et où s'arrêter ?", s'interroge l'écrivain.
Enfin, le prince consort pourrait léguer une partie de ses biens à d'autres membres de la famille royale. Dans ce cas, la monarchie devra payer jusqu'à 40% de droit de succession, ce qui pourrait en décourager certains. Quoi qu'il en soit, pas sûr que le fin mot de l'histoire finisse par être dévoilé, la reine Elizabeth II s'étant toujours montrée très discrète quant à ses finances et à celle du reste de la monarchie...
Inscrivez-vous à la Newsletter de Closermag.fr pour recevoir gratuitement les dernières actualités